
Le gouvernement d'union nationale libyen a annoncé jeudi avoir remis à la justice les individus ayant pris d'assaut le siège de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) à Tripoli, alors que le gouvernement rival, désigné par le Parlement, a menacé de mesures pouvant aller jusqu'à la suspension de la production pétrolière dans le pays.
Les deux positions ont été exprimées dans deux communiqués distincts : l'un du ministère de la Défense du gouvernement d'union publié via la plateforme officielle "Hokoometna", l'autre du gouvernement du Parlement basé à l'Est, publié sur sa page Facebook.
Ces développements interviennent dans un climat de tensions croissantes autour d'un secteur pétrolier stratégique, souvent au cœur des conflits en Libye.
Le ministère a réaffirmé son engagement à protéger les installations souveraines et à faire respecter l'État de droit.
Concernant le suivi judiciaire, le procureur général, Al-Siddiq Al-Sour, a annoncé jeudi soir que trois suspects ayant participé à l'irruption ont été placés en détention provisoire, après examen des preuves vidéo et témoignages de témoins.
Il a ajouté que le parquet avait commencé à interroger les suspects, tout en chargeant le ministère de la Défense et les services de sécurité d'arrêter les autres personnes impliquées.
Dans ce contexte de division, la mission onusienne poursuit ses efforts pour organiser des élections générales censées mettre fin aux transitions prolongées depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.