Le gouvernement parallèle installé dans l’est de la Libye a menacé samedi de bloquer les exportations d'hydrocarbures, principale ressource du pays, accusant l'exécutif rival basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, de gaspiller les recettes pétrolières.
Les plus importants terminaux pétroliers de la Libye se trouvent dans l'est du pays, sous le contrôle d'un exécutif parallèle soutenu par Khalifa Haftar, l'homme fort de cette vaste région.
Les recettes du pétrole, principale source de revenus du pays, sont en revanche gérées par la Compagnie nationale de pétrole (NOC) et la Banque centrale, basées à Tripoli (ouest), où se trouve le gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU.
Dotée des réserves les plus abondantes d'Afrique, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et secouée par des divisions entre l'est et l'ouest du pays.
Depuis, les terminaux et champs pétroliers du pays ont été bloqués à plusieurs reprises par les autorités de l'est du pays, qui réclament leur part des revenus pétroliers, ou par des groupes armés exigeant des rémunérations ou pour des motivations politiques.
Le 16 mai, le Parlement siégeant dans l'est a suspendu le chef de l'exécutif parallèle, Fathi Bachagha, et chargé son ministre des Finances, Oussama Hamad, de l’intérim.