Cette photo diffusée par le bureau du guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, le montre en train de s'exprimer lors d'une réunion avec des représentants du gouvernement iranien à Téhéran, le 8 mars 2025.
Le guide suprême de l'Iran, l'Ayatollah Ali Khamenei, a signalé, samedi, la possibilité de rejeter de nouvelles négociations avec les États-Unis, son rival de longue date. Il a affirmé que les appels à la négociation de la part des "gouvernements coercitifs" n'avaient pas pour objectif de résoudre les problèmes, mais servaient plutôt d'outil pour imposer leur domination.
"Certains gouvernements coercitifs insistent pour négocier. Ces négociations ne visent pas à résoudre les problèmes, mais à exercer leur domination et imposer leurs volontés",
a déclaré Khamenei sur la plateforme X.
"La République islamique d'Iran n'acceptera certainement pas leurs attentes",
a ajouté Khamenei lors d'une réunion avec des responsables gouvernementaux et militaires à Téhéran, selon l'agence de presse officielle IRNA.
"Pour les gouvernements coercitifs, les négociations sont un moyen d'imposer de nouvelles exigences. L'Iran ne remplira certainement pas ces nouvelles exigences",
a-t-il ajouté.
"Ils posent de nouvelles exigences concernant les capacités de défense et les capacités internationales du pays, nous disant de ne pas faire ceci, de ne pas rencontrer telle personne, de ne pas aller là-bas, de ne pas produire cela, et de limiter la portée de nos missiles à un certain niveau. Comment quelqu'un pourrait-il accepter de telles choses ?"
a-t-il également déclaré sur X.
L'Iran a parfois rechigné face aux exigences de son accord nucléaire avorté avec les pays occidentaux.
Vendredi, le président américain Donald Trump a déclaré que
"des jours intéressants"
se profilent pour les États-Unis et l'Iran, alors qu'il cherche soit à négocier un nouvel accord nucléaire avec Téhéran, soit à poursuivre
"l'autre option",
une allusion probable à une action militaire.
Trump s'est retiré unilatéralement de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018.
Selon l'agence, Khamenei a également
"critiqué les parties européennes de l'accord sur le nucléaire pour avoir accusé l'Iran de ne pas respecter ses engagements dans le cadre de l'accord".
"Vous dites que l'Iran n'a pas rempli ses engagements nucléaires. Et vous, avez-vous rempli les vôtres ?"
a-t-il déclaré.
Des responsables iraniens de haut niveau, dont le président Masoud Pezeshkian et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, ont réaffirmé leur position selon laquelle ils refuseraient de négocier avec les États-Unis sous la contrainte et les menaces.
"Tant que la politique américaine de pression maximale et de menaces persistera, nous ne nous engagerons pas dans des négociations directes avec les États-Unis",
a déclaré Araghchi lors d'une interview vendredi en Arabie saoudite.
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