L’OMS: Gaza a besoin de 4 500 unités de sang par mois en raison d’une pénurie aiguë

La rédaction avec
16:3828/03/2025, пятница
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Un garçon passe devant des taches de sang sur le site d'une frappe israélienne sur une maison à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 janvier 2025.
Un garçon passe devant des taches de sang sur le site d'une frappe israélienne sur une maison à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 janvier 2025.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur une grave pénurie de sang et de matériel médical à Gaza, précisant que le territoire a besoin d’au moins 4 500 unités de sang par mois pour répondre aux besoins médicaux urgents, mais qu’il en dispose actuellement de moins de 500.

"Les cas de traumatismes augmentent, mais la capacité de traitement diminue"
, a déclaré Richard Peeperkorn, représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, lors d’un briefing de l’ONU à Genève. Il a indiqué que plus de la moitié des hôpitaux traitant des blessés fonctionnent à plus de 80 % de leur capacité.

Le manque de fournitures médicales essentielles aggrave la crise.
"Il est urgent de réapprovisionner les stocks de matériel de traumatologie, notamment en fluides et en antibiotiques pour les blessés"
, a-t-il souligné. Il a ajouté que les fixateurs externes pour fractures sont totalement épuisés.

La situation est particulièrement critique pour les stocks de sang.
"Moins de 500 unités sont disponibles dans les banques de sang de Gaza, alors qu’il en faudrait 4 500 par mois pour les urgences, les interventions chirurgicales et les accouchements compliqués"
, a précisé Peeperkorn, qualifiant ce besoin de "priorité absolue". L’OMS est prête à fournir du sang, mais aucune autorisation n’a encore été accordée.

Il a également dénoncé les obstacles croissants empêchant l’entrée des équipes médicales internationales. Depuis le 18 mars, seules six personnes issues des équipes d’urgence ont pu entrer à Gaza, tandis que 34 autres attendent toujours l’autorisation en Jordanie. Selon lui, le taux de refus d’entrée pour ces équipes a grimpé entre 40 et 50 %, empêchant notamment des spécialistes clés comme les chirurgiens vasculaires d’accéder au territoire.


Par ailleurs, les évacuations médicales ont fortement ralenti. Depuis la fermeture du point de passage de Rafah, les transferts de patients se font uniquement via Kerem Shalom et restent très limités.


L’armée israélienne a lancé une offensive aérienne surprise sur Gaza le 18 mars, faisant 855 morts et près de 1 900 blessés, brisant ainsi le cessez-le-feu et l’accord d’échange de prisonniers de janvier. Depuis octobre 2023, plus de 50 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 113 900 blessés lors des attaques israéliennes sur le territoire.


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