L’ONU déclare qu’au moins 75 Palestiniens sont morts en détention dans les prisons israéliens depuis octobre 2023

La rédaction avec
13:3618/09/2025, jeudi
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Des Palestiniens déplacés se déplacent avec leurs biens vers le sud sur une route dans la zone du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite de nouveaux ordres d'évacuation israéliens pour la ville de Gaza, le 18 septembre 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des Palestiniens déplacés se déplacent avec leurs biens vers le sud sur une route dans la zone du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite de nouveaux ordres d'évacuation israéliens pour la ville de Gaza, le 18 septembre 2025.

Au moins 75 Palestiniens, dont un adolescent de 17 ans, sont morts en détention israélienne depuis le 7 octobre 2023, a annoncé mercredi le Bureau des droits de l’homme de l’ONU dans le Territoire palestinien occupé.

Dans son rapport, l’organisation accuse les autorités israéliennes de pratiquer la torture de manière systématique, d’infliger volontairement des mauvais traitements et de refuser l’accès aux soins médicaux.


“Les autorités israéliennes doivent mettre un terme à la torture et aux mauvais traitements infligés aux Palestiniens détenus et garantir leur droit à la vie”
, a déclaré le bureau onusien.

Parmi les victimes, 49 étaient originaires de Gaza, 24 de Palestine occupée et deux étaient des citoyens palestiniens d’Israël. Les autorités israéliennes ont reconnu 19 autres décès, sans fournir d’informations suffisantes pour confirmer l’identité des prisonniers.


Le rapport précise qu’au moins cinq Palestiniens, dont un adolescent de 16 ans, sont morts en détention peu après avoir été blessés par des tirs israéliens, certains n’ayant pas reçu de soins à temps.

L’ONU décrit des pratiques incluant passages à tabac répétés, simulacres de noyade, positions de contrainte, violences sexuelles, privation de nourriture, ainsi que refus d’accès à l’hygiène et aux soins.


Au moins 22 détenus souffraient de maladies préexistantes, tandis que pour douze autres, les autopsies et témoignages montrent que leur décès est directement lié aux tortures et coups subis.


Le Bureau des droits de l’homme dénonce aussi le refus d’Israël d’appliquer une décision de la Haute Cour du 7 septembre, qui exigeait l’amélioration de l’approvisionnement alimentaire des prisonniers, ainsi que ses tentatives de masquer les conditions réelles de détention.


“À moins que des enquêtes conformes aux normes internationales ne prouvent le contraire, Israël reste responsable de chaque décès en détention”
, avertit le rapport, ajoutant que ces pratiques pourraient relever de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

Le bureau rappelle enfin qu’Israël est tenu de garantir aux détenus un accès régulier à leurs familles, à leurs avocats et aux tribunaux, ainsi qu’aux inspections d’organismes indépendants comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en plus de leur fournir des soins médicaux adéquats.


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