Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Une femme palestinienne déplacée répare une tente déchirée, après une frappe israélienne nocturne qui a rasé un bâtiment et endommagé les abris temporaires environnants, dans le quartier de Rimal à Gaza, le 13 septembre 2025.
L’ONU a alerté mercredi sur la situation dramatique des femmes enceintes à Gaza, contraintes pour beaucoup d’accoucher dans la rue, faute d’accès aux hôpitaux, aux médecins et même à l’eau potable, alors que l’offensive israélienne se poursuit depuis octobre 2023.
“L’offensive israélienne à Gaza oblige des femmes à donner naissance sans hôpitaux, sans médecins ni eau propre”
, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse, citant le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Selon cet organisme, 23 000 femmes sont privées de soins et environ 15 enfants naissent chaque semaine sans aucune assistance médicale.
Le porte-parole a appelé à une protection immédiate des civils, avertissant que la situation “se dégrade d’heure en heure”. Il a rappelé que les ordres de déplacement ne dispensent pas les parties à un conflit de leur responsabilité de protéger les populations civiles.
Dujarric a indiqué qu’Israël avait “une nouvelle fois” ordonné aux habitants de Gaza de quitter la ville dans les 48 heures pour rejoindre le sud par un corridor temporaire passant par la route Salah ad-Din, au centre de l’enclave. “
Des milliers de personnes continuent de fuir en plein conflit. Les routes sont encombrées, les gens ont faim et les enfants sont traumatisés”
, a-t-il déploré.
Près de 40 000 personnes ont été déplacées vers le sud entre lundi et mardi, portant à 200 000 le nombre de mouvements enregistrés depuis la mi-août, a-t-il précisé. Des partenaires humanitaires ont installé trois centres de soutien dans le sud de Gaza afin d’aider les enfants séparés de leurs familles, orphelins ou blessés.
Le porte-parole a également souligné l’effondrement du système de santé. Depuis la reprise des hostilités en mars, 80 hôpitaux et centres de soins primaires fournissant des services de santé sexuelle et reproductive ont été touchés, dont 65 sont désormais hors service.
Il a par ailleurs dénoncé les restrictions imposées par Israël à l’aide humanitaire : mardi, deux missions visant à récupérer des cargaisons alimentaires aux points de passage ont été annulées ou refusées, tandis que d’autres convois autorisés ont rencontré des obstacles sur le terrain.
Enfin, il a rappelé que le point de passage de Zikim restait fermé pour le cinquième jour consécutif.
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