L’ONU juge le cessez-le-feu à Gaza "fragile" et "à plusieurs reprises violé", mais toujours en vigueur

La rédaction avec
11:5813/11/2025, Perşembe
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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié mercredi le cessez-le-feu à Gaza de "fragile" et "souvent violé", appelant à son respect et à son utilisation pour relancer les efforts de paix.

"Le cessez-le-feu à Gaza reste précaire et régulièrement enfreint, mais il tient. J’exhorte toutes les parties à le respecter pleinement afin d’entamer la deuxième phase des négociations, destinée à créer les conditions de l’autodétermination du peuple palestinien et à favoriser une solution à deux États"
, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York.

Soulignant la poursuite des opérations humanitaires malgré de nombreux obstacles, Guterres a ajouté:
"Nous intensifions considérablement notre aide à Gaza, même si des difficultés subsistent."
Il a précisé que
"les prochaines étapes des Nations unies seront définies par le Conseil de sécurité".

Ses propos ont été tenus aux côtés de Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, à l’issue de la 9ᵉ conférence annuelle Union africaine–ONU.


Abordant la situation en Afrique, Guterres s’est alarmé du grand nombre de conflits et de souffrances sur le continent, exprimant sa préoccupation face aux
"atrocités de masse"
rapportées à El-Fasher, au Soudan, et à l’escalade de la violence au Kordofan-Nord. Il a appelé à
"interrompre le flux d’armes et de combattants venant de l’étranger"
et à assurer un accès humanitaire immédiat aux civils soudanais.

Le secrétaire général a également exhorté les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide à coopérer avec son envoyé spécial, Ramtane Lamamra, pour avancer vers un règlement négocié.


Pas de génocide au nord du Nigeria


Interrogé sur les accusations du président américain Donald Trump faisant état de
"massacres de chrétiens au Nigeria"
, Mahmoud Ali Youssouf a réagi fermement:
"Qu’on soit clair, il n’y a pas de génocide dans le nord du Nigeria."

Il a précisé que la situation dans cette région
"n’a rien de comparable avec les atrocités constatées au Soudan ou dans certaines zones de l’est de la RDC"
, invitant à
"la prudence"
avant de formuler de telles accusations, compte tenu de la complexité du contexte local.

Le 1ᵉʳ novembre, Donald Trump avait affirmé avoir demandé au Pentagone d’envisager des options militaires contre les groupes terroristes opérant au Nigeria, afin de protéger les communautés chrétiennes. Il avait menacé de suspendre toute aide à Abuja et d’intervenir militairement si les "meurtres de chrétiens" se poursuivaient.


Le gouvernement nigérian a rejeté ces accusations, niant toute persécution religieuse soutenue par l’État.
"À aucun niveau, fédéral, régional ou local, une telle situation n’existe"
, a assuré le ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar.

Le Nigeria reste confronté à une insécurité persistante, alimentée par divers groupes armés, Boko Haram, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), des bandes criminelles, des milices ethniques comme l’IPOB, ainsi que par des affrontements récurrents entre éleveurs et agriculteurs, liés à des tensions économiques et sociales.


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