Mahmoud Abbas: le veto de Washington contre Gaza est "agressif et immoral"

17:009/12/2023, суббота
MAJ: 9/12/2023, суббота
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Le président palestinien Mahmoud Abbas rencontre le conseiller américain à la sécurité nationale auprès du vice-président Philip Gordon à Ramallah, en Cisjordanie, le 6 décembre 2023.
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Le président palestinien Mahmoud Abbas rencontre le conseiller américain à la sécurité nationale auprès du vice-président Philip Gordon à Ramallah, en Cisjordanie, le 6 décembre 2023.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré samedi que l'utilisation par Washington de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher une résolution appelant à un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza était une démarche "agressive et immorale".

L'agence de presse officielle palestinienne Wafa a déclaré que le président Abbas avait condamné le recours au
"veto"
par Washington au Conseil de sécurité et avait qualifié la position des États-Unis d'
"agressive, immorale et de violation flagrante de toutes les valeurs et les principes humanitaires".

Le président palestinien a tenu les États-Unis
"pour responsables de l'effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniennes dans la bande de Gaza, en raison de leur politique honteuse de soutien à l'occupation et de l'agression barbare israélienne contre le peuple palestinien."

Il a expliqué que
"l'Etat de Palestine aura une position sur tout cela".

Et de poursuivre:
"La politique américaine fait des États-Unis un partenaire dans le crime de génocide, de nettoyage ethnique et de crimes de guerre commis par les forces d'occupation israéliennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem."

C'est la deuxième fois que Washington utilise son veto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité sur Gaza. Elle l'avait utilisé une première fois en novembre dernier, contre un projet de résolution du Conseil soumis par le Brésil, exigeant une trêve humanitaire dans la bande de Gaza.

Vendredi, les États-Unis ont mis leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat pour mettre un terme à l'effusion de sang en cours dans la bande de Gaza, alors que le nombre de morts continue de s'alourdir.


Le texte, coparrainé par près de 100 États membres de l'ONU, a été soutenu par 13 membres du Conseil de sécurité. Le Royaume-Uni, également membre permanent du Conseil avec un droit de veto, s'est abstenu.

Le président palestinien a averti que la politique américaine envers Israël
"est devenue un danger pour le monde et une menace pour la paix et la sécurité internationales".

"La décision par laquelle l'administration américaine a défié la communauté internationale donnera un feu vert supplémentaire à l'État d'occupation israélien pour poursuivre son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza, et constituera une honte qui hantera les États-Unis pour toujours",
a-t-il souligné.

Mahmoud Abbas a appelé la communauté internationale à
"rechercher des solutions pour mettre fin à la guerre génocidaire commise par Israël dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la bande de Gaza, avant que cette crise dangereuse ne se transforme en une guerre de religion qui menace le monde entier".

Les pays arabes et islamiques ont critiqué les États-Unis pour avoir utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité contre le projet de résolution.


Israël a repris son offensive militaire sur la bande de Gaza après la fin d'une trêve humanitaire d'une semaine avec le groupe palestinien Hamas.

Au moins 17 487 Palestiniens ont été tués et plus de 46 480 autres ont été blessés lors d'attaques aériennes et terrestres incessantes contre l'enclave depuis le 7 octobre à la suite d'une attaque transfrontalière du Hamas.


Le bilan israélien des morts dans l'attaque du Hamas s'élève à 1 200, selon les chiffres officiels.


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