Le président élu des Maldives, Mohamed Muizzu. Crédit photo: MOHAMED AFRAH / AFP
Le président élu des Maldives, Mohamed Muizzu, a annoncé après sa victoire ce week-end que les forces militaires indiennes basées dans ce pays insulaire de l'océan indien allaient devoir rentrer chez elles.
"Nous renverrons les forces militaires basées aux Maldives conformément à la loi"
, a déclaré lundi soir Mohamed Muizzu, 45 ans, lors d'un meeting dans la capitale Malé.
"Les personnes qui ont amené ces forces militaires ne veulent pas les renvoyer, mais le peuple des Maldives a pris sa décision"
, a ajouté le président élu dont le départ des forces indiennes a été un des thèmes de campagne.
L'Inde a affecté un petit détachement pour opérer quatre avions de reconnaissance mis à la disposition des Maldives pour patrouiller sur leur vaste territoire maritime.
La victoire de Mohamed Muizzu, ce week-end lors du scrutin présidentiel, pourrait déboucher sur un rapprochement entre ce pays insulaire de l'océan Indien et Pékin.
"Nous avons choisi d'être pro-Maldives"
, a dit le président élu.
"Tous les pays qui respectent et acceptent notre politique pro-Maldives seront considérés comme des amis proches des Maldives".
Le Premier ministre d'Inde Narendra Modi a été dimanche parmi les premiers dirigeants à féliciter le président élu. New Delhi
"s'engage à renforcer les relations bilatérales entre l'Inde et les Maldives, qui ont fait leurs preuves depuis longtemps"
, a écrit Narendra Modi sur X, l'ancien Twitter.
La Chine a elle
lundi le président élu en se disant
avec les Maldives pour
"faire progresser le partenariat global de coopération amicale entre les deux pays, orienté vers l'avenir".
Agé de 45 ans, M. Muizzu a nettement devancé le chef de l'État sortant Mohamed Solih, qui avait oeuvré au renforcement des liens avec l'Inde, allié traditionnel de l'archipel mais dont les relations avec la Chine sont tendues.
Haut lieu du tourisme de luxe, cet archipel de l'océan Indien se situe sur l'une des routes maritimes les plus fréquentées du monde dans une zone où l'Inde et la Chine rivalisent d'influence.
Le vainqueur de la présidentielle, dont le parti s'était rapproché de Pékin pendant le mandat présidentiel de son mentor Abdulla Yameen (2013-2018), a défendu les largesses financières accordées par la Chine dans le cadre de son projet
"Nouvelles routes de la soie"
finançant des investissements dans les pays en développement.
À l'époque, le virage du gouvernement de M. Yameen au profit de Pékin avait alarmé New Delhi, qui partage les inquiétudes américaines face à l'influence croissante de la Chine dans l'océan Indien.
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