L'expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, s’est dit vivement préoccupé par ce qu’il qualifie de "rétrécissement comme peau de chagrin de l’espace civique, de la liberté d’expression, de presse et d’association et le développement de l’autocensure".
Pour appuyer ses propos, l’expert indépendant des Nations Unies, a évoqué sa mésaventure à l’aéroport de Bamako :
Pour la première fois, à notre arrivée à l’aéroport de Bamako, mon assistant et moi avons fait l’objet d’une interpellation et d’un interrogatoire coordonnés de la part d’officiers de police.
Autocensure des sujets tabous
Maintenir et renforcer les liens avec Bamako
Tine s’est également dit préoccupé par l’impact dévastateur que la crise et le conflit continuent d’avoir sur les populations civiles. Selon la Minusma, le nombre de civils tués est passé de 584 en 2021 à 1 277 en 2022, soit une hausse de 118%.
La récurrence des cas de violence basée sur le genre (VGB) est également très inquiétante. Le rapport du Système de gestion d’information sur les VBG (GBVIMS) pour l’année 2022 indique que le nombre des cas de VBG rapportés au Mali est passé de 9 540 cas en 2021 à 14 264 cas en 2022, soit une augmentation de près de 50%, a-t-il ajouté.