Mobilisation massive à France Télévisions et Radio France contre la réforme de l'audiovisuel public

16:3430/06/2025, Pazartesi
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Pour les syndicats, ce projet de fusion est "extrêmement dangereux", tant pour l'avenir des salariés que pour l'indépendance éditoriale.
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Pour les syndicats, ce projet de fusion est "extrêmement dangereux", tant pour l'avenir des salariés que pour l'indépendance éditoriale.

Un mouvement de grève de grande ampleur a été déclenché ce lundi 30 juin dans l'audiovisuel public, à l'appel des intersyndicales de France Télévisions, Radio France et de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).

Les groupes publics ont indiqué que le site "franceinfo.fr", ainsi que les antennes radio et télé du service public d'information continue, étaient fortement perturbés.


Par voie de communiqué, les organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, SNJ, Unsa, Sud) s'opposent fermement au projet de loi porté par la ministre de la Culture Rachida Dati, débattu depuis ce même jour à l'Assemblée nationale.


Le texte, déposé par le sénateur Laurent Lafon (UDI), prévoit la création d'une société holding unique baptisée France Médias, placée sous la responsabilité d'un président-directeur général commun.

Cette entité regrouperait France Télévisions, Radio France et l'INA. La branche internationale France Médias Monde (RFI, France 24) a été exclue du périmètre lors de l'examen en commission.


Pour les syndicats, ce projet de fusion est
"extrêmement dangereux"
, tant pour l'avenir des salariés que pour l'indépendance éditoriale.

À Radio France, la grève est illimitée depuis jeudi dernier. À France Télévisions et à l'INA, l'appel à la grève a débuté ce lundi.


Sur le plan parlementaire, la réforme affronte une opposition déterminée : 935 amendements ont été déposés, dont plus de 250 par le socialiste Emmanuel Grégoire, également pressenti comme candidat à la mairie de Paris.

Face à cette contestation, Rachida Dati maintient sa ligne. Elle estime que
"l'audiovisuel public, c'est un bien commun dont on doit rassembler les forces"
, jugeant que celles-ci sont actuellement trop
"dispersées"
.

Mais même dans le camp présidentiel, des doutes émergent. Un député a confié à la presse qu'il avait
"l'impression qu'on accélère pour aller dans le mur"
.

Le Rassemblement national, pourtant favorable à une privatisation partielle du secteur, a fait savoir qu'il pourrait s'abstenir. Le texte est soumis à une fenêtre parlementaire étroite, répartie sur deux demi-journées, rendant incertain son vote à court terme.


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