Des personnes crient des slogans et protestent lors des funérailles et de l'enterrement d'Elvino Dias, l'avocat du candidat présidentiel du parti d'opposition Optimiste pour le développement du Mozambique (PODEMOS) Venancio Mondlane, dans une église de Michafutene, près de Maputo, le 23 octobre 2024.
Onze personnes ont trouvé la mort lors de manifestations de l’opposition au Mozambique, depuis la proclamation jeudi des résultats du scrutin présidentiel du 9 octobre, qui a attribué une victoire décisive au parti Frelimo au pouvoir, selon une ONG locale.
"Le nombre de morts, en raison de l'action de la police, est passé à 11",
a rapporté le Centre pour la démocratie et les droits humains (CDD), précisant que la province de Nampula, au nord, a été particulièrement touchée avec six décès.
La police, pour sa part, n'a pas confirmé ce bilan, même si vendredi un porte-parole avait évoqué une vingtaine de blessés.
En réponse aux contestations, plus de 450 manifestants ont été interpelés, dont 370 dans la capitale, Maputo,
"y compris des mineurs et des personnes vulnérables, dont certaines n’ont aucun lien avec les manifestations",
souligne l’ONG.
Aux côtés de l’ordre des avocats, l’ONG a entrepris des actions juridiques qui ont permis la libération d'environ 85 personnes
"injustement emprisonnées".
Certaines victimes de violences, par crainte d’arrestations, préfèrent recevoir des soins à domicile.
Jeudi, dès l’annonce de la victoire de Daniel Chapo avec près de 71 % des voix, contre 20 % pour l’opposant Venancio Mondlane, des milliers de personnes sont descendues dans les rues, dénonçant une élection entachée de fraudes.
Vendredi, le Mozambique a également connu une coupure générale d’internet, qui a été rétablie samedi.
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