Plusieurs soldats nigérians ont été tués dans une attaque suicide revendiquée par la branche ouest-africaine du groupe Daesh au cours d'intenses combats dans le nord-est du Nigéria, a-t-on appris mardi auprès de trois sources sécuritaires.
Des militaires nigérians sont tombés vendredi après-midi dans une embuscade tendue par des membres du groupe Daesh en Afrique de l'Ouest (Iswap) près du village de Metele, dans l'Etat du Borno, ont affirmé les sources.
De violents combats ont éclaté entre les deux camps jusqu'à ce qu'un terroriste fasse exploser son véhicule au milieu des soldats, ont-elles ajouté.
Je ne peux pas donner de bilan précis, mais les pertes sont importantes.
Le convoi militaire se rendait dans la ville d'Arege pour livrer des vivres aux soldats qui combattent les terroristes dans la région, ont indiqué les sources qui ont demandé à ne pas être identifiées car elles ne sont pas autorisées à s'exprimer sur l'incident.
Dimanche, l'Iswap a revendiqué l'attaque, selon SITE Intelligence, qui surveille les activités terroristes dans le monde.
Né d'une scission avec Boko Haram en 2016, l'Iswap est devenu le groupe dominant dans la région du lac Tchad.
Son bassin, qui étire ses rives entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, est une vaste étendue d'eau et de marécages où les deux groupes terroristes ont installé des repaires sur d'innombrables îlots.
Depuis l'insurrection terroriste en 2009, le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria, et déclenché une grave crise humanitaire, selon l'ONU.
Le nouveau président du Nigeria, Bola Tinubu, investi fin mai à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique et de la première économie du continent, est confronté à de multiples défis en matière de sécurité.