Des hommes armés ont attaqué un convoi américain mardi dans le sud-est du Nigéria, tuant quatre personnes non américaines et en kidnappant trois autres, a-t-on appris de sources officielles concordantes.
L'attaque a eu lieu mardi à 15H30 (14H30 GMT) dans le district d'Ogbaru, de l'Etat de l'Anambra.
Les forces de sécurité ont été déployées sur les lieux mais les hommes armés ont réussi à enlever deux agents de police et un chauffeur, a détaillé M. Tochukwu.
"Opération de sauvetage"
Plusieurs groupes séparatistes sont actifs dans cette région du sud-est et ont récemment intensifié leurs attaques, prenant habituellement pour cible la police et les bâtiments du gouvernement.
Les autorités nigérianes attribuent ces attaques au Mouvement des populations indigènes du Biafra (Ipob), qu'elles considèrent comme un groupe terroriste tout comme son bras armé du Eastern Security Network.
Le séparatisme est une question sensible au Nigeria où une tentative de sécession du Biafra en 1967, menée par des officiers de l'armée, avait déclenché trois années de guerre civile qui ont fait plus d'un million de morts.
Le chef de l'Ipob, Nnamdi Kanu, est actuellement en détention et doit comparaître pour trahison après avoir été détenu à l'étranger puis reconduit au Nigeria.
La violence est l'un des nombreux défis sécuritaires auxquels devra répondre le président élu Bola Tinubu quand il prendra plus tard en mai la tête du plus peuplé des pays africains.
En plus des tensions séparatistes dans le sud-est, l'armée du Nigeria doit combattre les terroristes dans le nord-est.