L'Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (NEMA) a annoncé un renforcement de la sécurité dans ses entrepôts, après le pillage ce week-end d'un dépôt alimentaire de l'État à Abuja, la capitale.
Cette scène de pillage, commise par des centaines de personnes, est le dernier exemple en date des troubles sociaux provoqués par la flambée des prix.
Le pillage a eu lieu dans un entrepôt de l'administration d'Abuja, a précisé lundi dans un communiqué la ministre d'État chargée de la capitale fédérale du Nigeria, Mariya Mahmoud. Elle a déclaré:
C'est le signe que nous devons renforcer la sécurité autour de tous nos entrepôts.
Mardi dernier, des milliers de Nigérians ont manifesté contre la cherté de la vie, qui a explosé depuis l'arrivée au pouvoir il y a un peu moins d'un an du président Bola Ahmed Tinubu.
Les manifestants, à l'appel de la confédération syndicale du Nigeria Labour Congress (NLC), demandent au gouvernement de faire marche arrière sur les réformes mises en place l'année dernière avec un effet dévastateur sur la population.
Le taux d'inflation du pays a atteint son plus haut niveau en trois décennies, soit près de 30 %, en janvier, selon le Bureau national des statistiques.
De nombreux Nigérians pauvres sautent des repas et renoncent à des produits tels que la viande, les œufs et le lait, tandis que dans le nord, la crise économique contraint les gens à manger du riz de mauvaise qualité utilisé habituellement pour nourrir les poissons.
Le président Tinubu a appelé à plusieurs reprises ses compatriotes à la patience pour permettre à ses réformes de prendre effet, affirmant qu'elles contribueraient à attirer les investissements étrangers et à relancer l'économie.