
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a affirmé mercredi que les réformes entreprises par son administration depuis son entrée en fonction ont déjà porté leurs fruits et qu’il n’y aura pas de retour en arrière.
En présentant le budget 2025 du Nigeria aux parlementaires à Abuja, d’un montant de 47,90 trillions de nairas (31,22 milliards de dollars), Tinubu a insisté sur deux priorités: la stabilité macroéconomique et l’amélioration de la sécurité.
Des nouvelles réformes
Le président Tinubu a été critiqué pour avoir supprimé une subvention sur les carburants en place depuis des décennies et pour avoir libéralisé le taux de change de la monnaie nationale, le naira. Ces décisions, bien qu’impopulaires, ont, selon lui, permis une réponse positive de l’économie.
Tinubu a reconnu que ces réformes ont été difficiles pour la population, mais il a promis des mesures de relance fiscale ciblées afin de consolider les progrès enregistrés.
La sécurité au cœur des priorités
Depuis 15 ans, les régions centrales et septentrionales du Nigeria sont confrontées à une insurrection terroriste menée par Boko Haram et Daech en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Pour y faire face, le budget 2025 accorde une part importante aux dépenses de sécurité.
Selon lui, cette approche permettra de restaurer la paix, de relancer les entreprises et de reconstruire les communautés.
Une économie fragile
Alors que l’inflation atteignait 34,6 % en novembre, l’une des pires crises économiques des dernières décennies au Nigeria, Tinubu s’attend à une baisse de ce taux à 15 % en 2024.
Le parlement a jusqu’à la fin de l’année pour approuver ce budget afin de respecter le cycle budgétaire de janvier à décembre. Toutefois, Godswill Akpabio, président du Sénat, a déclaré que les parlementaires envisageront une loi pour prolonger la durée de validité du budget 2024 jusqu’en juin 2025.