Noix de cajou: la Côte d’Ivoire vise un taux de transformation de près de 24% en 2025

20:0025/09/2023, lundi
MAJ: 25/09/2023, lundi
APANEWS
Crédit photo: GEORGES GOBET / AFP
Crédit photo: GEORGES GOBET / AFP

Le pays vient d'inaugurer une zone agro-industrielle dédiée à la transformation de l'anacarde à Korhogo (nord), d'un coût d'investissement de 7,5 milliards de Fcfa, soit 12,5 millions de dollars.

Cette infrastructure a pour ambition de transformer au moins 60 000 tonnes de noix brutes de cajou par an dans la zone de Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, ce qui devrait générer environ 5 000 emplois directs, selon la Banque mondiale, à l'échelle locale.


La zone agro-industrielle d'anacarde de Korhogo, qui s'étend sur 28,7 hectares, est conçue pour accueillir sept unités de transformation, des entrepôts de stockage, un espace de séchage, un centre de valorisation des sous-produits, des aires de stationnement pour les poids lourds et des postes de pesage.

Jean-Philippe Tré, agroéconomiste principal de la Banque mondiale, a salué les efforts de la Côte d'Ivoire qui ont permis au pays de se hisser au rang de troisième acteur mondial dans la transformation de noix de cajou en 2021.


"En 2022, la Côte d'Ivoire a réussi à transformer 21 % de sa production, soit 224 000 tonnes. Les ambitions sont de porter ce taux à 28 % pour la campagne 2023, au-delà même des objectifs du PND (Programme national de développement)"
, a-t-il ajouté.

Le développement de la chaîne de valeur de l'anacarde, en Côte d'Ivoire, a été identifié comme une priorité nationale dans le cadre des Plans nationaux de développement 2016-2020 et 2021-2025 ainsi que le Programme national d'investissement agricole de deuxième génération (PNIA 2).


À travers ces programmes, le gouvernement a initié une transformation structurelle de son économie en mettant l'accent sur la transformation locale de ses matières premières agricoles, en particulier la noix brute de cajou, avec l'objectif de transformer
"au moins 23,71 % de sa production nationale d'ici 2025".

C'est dans ce contexte que le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l'anacarde (PPCA), financé par la Banque mondiale, s'appuie sur un partenariat entre le secteur public et le secteur privé pour stimuler la transformation locale de la noix de cajou.


Lancé en 2018, le PPCA vise à créer un cadre favorable pour l'investissement privé dans la transformation de la noix de cajou par l'aménagement de zones agro-industrielles permettant l'installation d'unités de transformations privées dans les grandes zones productrices d'anacarde.


La Côte d'Ivoire est aujourd'hui un pays de référence dans l'industrie du cajou, se hissant successivement aux rangs de premier pays producteur et exportateur de noix brutes, et troisième pays transformateur.

Depuis peu, la Côte d'Ivoire est devenue le deuxième exportateur d'amandes dans le monde après le Vietnam et devant l'Inde et le Brésil. Le pays est le premier producteur mondial avec plus de 1,2 million de tonnes de noix de cajou.


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