ONU: Les États doivent cesser les transferts à Israël d'armes "susceptibles d'être utilisées à Gaza"

15:5223/02/2024, Friday
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Un soldat de l'armée d'occupation israélienne transporte des munitions vers un obusier d'artillerie stationné près de la frontière de la bande de Gaza.
Crédit Photo : MENAHEM KAHANA / AFP / Archive
Un soldat de l'armée d'occupation israélienne transporte des munitions vers un obusier d'artillerie stationné près de la frontière de la bande de Gaza.

Des experts de l'ONU ont appelé, vendredi, à l'arrêt immédiat des exportations vers Israël d'armes susceptibles d'être utilisées à Gaza.

"Tout transfert d'armes ou de munitions à Israël, qui seraient utilisées à Gaza, serait de nature à violer le droit international humanitaire et doit cesser immédiatement"
, a déclaré le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), dans un communiqué.

Il a exhorté tous les États à
"veiller au respect"
du droit international humanitaire par les parties au conflit, ajoutant qu'ils
"doivent en conséquence s'abstenir de transférer des armes ou des munitions -ou des pièces détachées- si l'on peut s'attendre, compte tenu des faits ou des comportements antérieurs, à ce qu'elles soient utilisées pour violer le droit international".

Le HCDH note que ces exportations sont interdites
"même si l'État exportateur ne souhaite pas que les armes soient utilisées en violation du droit".

Il a salué
"la suspension des transferts d'armes vers Israël par la Belgique, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas et la société japonaise Itochu Corporation".

Les experts ont toutefois souligné que les livraisons en provenance des États-Unis et de l'Allemagne avaient augmenté depuis le début du conflit, le 7 octobre, et que la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie figuraient parmi les autres exportateurs d'armes vers Israël.

Israël mène une campagne de bombardements contre la Bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière lancée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas. Les attaques israéliennes ont fait quelque 29 514 morts et 69 616 autres blessés, provoqué des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.


Selon les autorités de Tel-Aviv, 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas et plus de 200 seraient détenus par les factions palestiniennes dans la Bande de Gaza.


Les Nations unies estiment que la guerre menée par l'armée israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites.


Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Un arrêt rendu en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.

Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d'aide sont dramatiquement insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire dont pâtit l'enclave palestinienne assiégée.


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