Crédit photo: STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
"Le gouvernement et ses partenaires travaillent sans relâche. Je suis heureux d’annoncer que nous sommes sur la bonne voie pour avoir le premier baril de pétrole d’ici la fin de 2025", a déclaré Ruth Nankabirwa, ministre de l’Énergie et du Développement minier, devant le Parlement.
Jusque-là, onze puits ont été forés: huit à Tilenga (Nord-Ouest) et trois à Kingfisher (Ouest), avec une capacité de production respective de 190 000 et 40 000 barils de pétrole par jour.
Face aux représentants du peuple, Mme Nankabirwa a présenté, hier mercredi, l’état des projets pétroliers et gaziers en Ouganda. À l’en croire, la production de l'or noir dans le pays nécessitera
"un total de 457 puits et 35 plateformes"
.
Pour l’heure, Tilenga (Nord-Ouest) et Kingfisher (Ouest) abritent respectivement huit et trois puits de pétrole.
"La construction des installations centrales de traitement dans ces deux régions est en cours. Elle devrait s’achever d’ici 2025. À Tilenga, les travaux sont exécutés à 33 % contre 12 % à Kingfisher"
, a précisé la ministre de l’Énergie et du Développement minier.
Les puits de développement et de production du champ Kingfisher ont été lancés en janvier 2023 par le président Yoweri Museveni, tandis que ceux du projet Tilenga ont débuté en juin 2023. Dans le but de tirer davantage de profits de ses ressources naturelles, le gouvernement ougandais a attribué d’autres gisements à des entreprises pour exploration.
"Nous avons délivré des licences à Armor Energy Limited pour la région de Kanyawataba, à Oranto Petroleum Limited pour Ngassa Shallow et en profondeur, et plus récemment à l’UNOC pour le bloc Kasurubani et à DGR Global pour le bloc Turaco"
, a détaillé Ruth Nankabirwa.
"La nouvelle politique créera un environnement propice à une exploration, un développement, une production et une commercialisation plus rapides et efficaces des ressources découvertes et à l’utilisation des produits pétroliers dans le pays, tout en reconnaissant les initiatives de transition énergétique"
, a ajouté la ministre de l’Énergie et du Développement minier qui réfléchit actuellement sur
"une politique nationale globale du pétrole".
Souhaitant satisfaire la demande locale en pétrole, l’Ouganda entend construire une raffinerie d’une capacité de 60 000 barils par jour à Kabaale (Est). Pour ce qui est de l’oléoduc d’Afrique de l’Est (EACOP), Mme Nankabirwa a indiqué que "
les travaux de génie civil ont commencé en août 2023 et que le plan d’actions de réinstallation pour les personnes affectées dans les dix districts traversés par l’EACOP est en cours".
À l’hémicycle, la ministre de l’Énergie et du Développement minier a été interpellée sur la lenteur observée dans la phase de forage des puits de pétrole. Elle a assuré que le nombre nécessaire sera atteint d’ici 2025, non sans dire que le retard dans les délais est dû aux Organisations Non Gouvernementales (ONG) et aux organisations de la société civile luttant contre les énergies fossiles.
#Ouganda
#Afrique
#pétrole
#production
#développement