Le réseau social "X" restait perturbé mardi dans tout le Pakistan pour le troisième jour d'affilée, après des élections entachées d'innombrables accusations de fraudes.
Les perturbations ont commencé samedi soir, après qu'un haut fonctionnaire a publiquement affirmé avoir aidé à truquer les élections législatives et provinciales du 8 février.
L'Autorité pakistanaise des télécommunications (PTA) et le ministère de l'Intérieur n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), parti de l'ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan, avait appelé à des manifestations dans tout le pays après l'admission de culpabilité samedi du haut fonctionnaire qui a parlé de trucage des élections. De petits rassemblements se sont tenus dans les grandes villes.
Malgré la répression des autorités, les candidats indépendants soutenus par le PTI qui n'avait pas été autorisé à concourir sous ses propres couleurs ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives.
De nombreuses allégations de manipulation ont accompagné les élections, après que les autorités ont coupé le réseau de téléphonie mobile le jour du scrutin et que le dépouillement a pris plus de 24 heures.
Le PTI a dénoncé des fraudes massives et affirmé avoir remporté suffisamment de sièges pour être en mesure de gouverner.
Lors de la campagne, le parti avait déjà fait l'objet de restrictions d'accès à internet et été interdit d'antenne à la télévision.