Charles III doit présenter des "excuses publiques sans équivoque" pour les violations des droits humains commises durant la période coloniale au Kenya (1895-1963), a exhorté dimanche la Commission kényane des droits de l'homme (KHRC), à deux jours d'une visite d'Etat du roi dans le pays d'Afrique de l'Est.
Le souverain Charles III et son épouse Camilla sont attendus au Kenya du 31 octobre au 3 novembre, sa première visite d'Etat en tant que roi dans un pays du Commonwealth.
L'histoire entre les deux pays a été notamment marquée par la répression de la révolte des Mau Mau contre la puissance coloniale britannique, qui a fait plus de 10.000 morts entre 1952 et 1960, principalement au sein de la communauté Kikuyu, l'une des répressions les plus sanglantes de l'empire britannique.
Le couple royal sera accueilli mardi par le président Ruto dans la capitale Nairobi. Durant deux jours, il doit rencontrer des entrepreneurs, des jeunes, participer à un banquet d'Etat, visiter un nouveau musée dédié à l'histoire du Kenya et déposer une couronne de fleurs sur la tombe du soldat inconnu dans les jardins d'Uhuru, dans le centre de la capitale.
Charles et Camilla doivent ensuite se rendre dans la ville portuaire de Mombasa (sud), où le roi, attaché aux questions environnementales, visitera une réserve naturelle et rencontrera des représentants de diverses religions.
Le Kenya est particulièrement lié à l'histoire de la famille royale: c'est là qu'en 1952, Elizabeth II avait appris la mort de son père, le roi Georges VI, faisant d'elle la nouvelle souveraine du Royaume-Uni.