
Les députés de la Chambre des représentants des Philippines ont voté mercredi la destitution de la vice-présidente Sara Duterte, sur fond de rivalités politiques croissantes.
Toutefois, la procédure doit encore être validée par le Sénat philippin, où une majorité des deux tiers des 24 sénateurs est nécessaire pour confirmer la destitution. La date du procès en destitution n’a pas encore été fixée.
Accusations de corruption et tensions politiques
Sara Duterte est accusée de détournement de fonds publics et même d'avoir projeté l'assassinat du président Ferdinand Marcos. Ces accusations résultent de trois plaintes distinctes déposées en décembre.
Une bataille entre dynasties rivales
En novembre dernier, lors d’une conférence de presse, Mme Duterte a déclaré avoir donné l’ordre de tuer Ferdinand Marcos si elle-même était assassinée. Elle a ensuite atténué ses propos, affirmant qu'il s’agissait d’une expression de sa frustration envers l’administration actuelle.
Elle fait aujourd’hui l’objet d’une enquête pour ces déclarations, ainsi que de plusieurs plaintes en destitution déposées par diverses coalitions.
Manifestations et mobilisation populaire
Le 13 janvier, une manifestation massive a rassemblé des centaines de milliers de personnes pour s’opposer à sa destitution. Vendredi dernier, un rassemblement pro-destitution a réuni des milliers de manifestants, demandant aux sénateurs de prendre une décision rapide. Le député Percival Cendana a déclaré:
Chaque jour d’inaction cautionne l’impunité, l’abus de pouvoir et le harcèlement que Mme Duterte fait subir aux dirigeants du pays.
Les documents officiels relatifs à la procédure de destitution doivent être transmis au Sénat dans la soirée.