Le représentant de l'opposant sénégalais emprisonné, Ousmane Sonko, a indiqué s'être heurté jeudi à un nouveau refus de l'administration de lui délivrer les documents nécessaires à la candidature de M. Sonko à la présidentielle de 2024.
Le camp de M. Sonko, personnage central dans un bras de fer de plus de deux ans avec l'État, qui a déclenché plusieurs épisodes de troubles meurtriers, lutte avec les autorités pour défendre sa candidature, obtenir sa réintégration sur les listes électorales et lui faire remettre les formulaires de recueil de parrainages indispensables à une candidature.
M. Sonko, emprisonné depuis fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État, dénonce ces affaires et les autres dans lesquelles il a été impliqué comme des complots visant à l'écarter de la présidentielle.
Cependant, la Direction générale des élections (DGE), relevant du ministère de l'Intérieur, a jusqu'à présent refusé de remettre les documents de parrainage à son mandataire. Elle a persisté dans ce refus jeudi lorsque le mandataire Ayib Daffé s'est présenté devant elle à Dakar, a-t-il indiqué aux journalistes à sa sortie.
Ce qui est évidemment faux, car la DGE est chargée de la tenue des fichiers électoraux.
Les avocats de M. Sonko ont demandé jeudi à la commission électorale de dessaisir la DGE et de se substituer à elle pour délivrer les fichiers de parrainages, comme le permet le code électoral, a-t-il ajouté. Ils lui ont aussi demandé de saisir le Conseil constitutionnel pour accorder à M. Sonko un délai supplémentaire pour recueillir ses parrainages, a-t-il ajouté.