Crédit Photo : ALEXANDER NEMENOV / AFP
Laurent Vinatier, chercheur français accusé d'avoir collecté des informations militaires russes sans s'être enregistré en tant qu'"agent étranger", dans la cage des accusés lors d'une audience au tribunal de Zamoskvoretsky, à Moscou, le 3 septembre 2024.
La détention provisoire du Français Laurent Vinatier a été prolongée jusqu'au 21 février 2025, a annoncé la magistrate Natalia Tcheprassova, du tribunal Zamoskvoretski à Moscou, selon plusieurs médias étrangers.
Le procès du Français s'est ouvert à Moscou ce mardi 3 septembre peu avant 12h (heure française), avant d'être immédiatement renvoyé au 16 septembre, a rapporté le Huffingtonpost.
Âgé de 48 ans, ce chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui opère dans le domaine de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.
Laurent Vinatier est accusé de ne pas s'être enregistré auprès des autorités russes sous le label d'
alors même qu'il collectait des
"informations dans le domaine des activités militaires"
pouvant être
"utilisées contre la sécurité"
de la Russie. Il encourt cinq ans de prison.
Pour le Quai d'Orsay, il est détenu
Laurent Vinatier a plaidé coupable en juin dernier, en expliquant qu'il ignorait que la loi russe l'obligeait à une telle déclaration.
Par voie de communiqué, les services de sécurité russes (FSB) avaient affirmé début juillet que l'accusé avait établi de
avec des politologues, des économistes, des experts militaires russes, ainsi qu'avec des fonctionnaires.
"Lors d'échanges avec ces personnes, (il) a notamment recueilli des informations militaires et militaro-techniques qui peuvent être utilisées par des services spéciaux étrangers à l'encontre de la sécurité de la Russie"
, avait souligné le FSB.
Cette affaire survient à un moment où les relations diplomatiques entre Moscou et Paris sont à couteaux tirés. La Russie est accusée d'être à l'origine d'une série d'actes de déstabilisation et de désinformation sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien à l'Ukraine.
#Russie
#Laurent Vinatier
#France
#Procès
#Espionnage
#Conflit