
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, ont signé samedi à Doha une nouvelle feuille de route destinée à encadrer les prochaines négociations en vue d’un accord de paix global dans l’est du pays.
Ce document, baptisé Cadre de Doha, a été paraphé lors d’une cérémonie en présence de représentants des deux parties ainsi que de médiateurs qataris, américains et de l’Union africaine.
Selon les informations recueillies, il ne s’agit pas encore d’un accord final, mais d’un texte définissant la méthodologie, les priorités et le calendrier des discussions à venir.
Il ne s’agit pas d’un Accord de paix complet.
Le document consulté par l’agence Anadolu comprend huit chapitres consacrés aux causes profondes du conflit, qui devront être négociés avant la conclusion d’un accord de paix formel.
Depuis plusieurs mois, Doha, Washington et l’Union africaine tentent de favoriser un dialogue direct entre les belligérants, dans un contexte marqué par la prise des villes de Goma en janvier et de Bukavu en février par le M23.
Le Cadre de Doha prévoit que les deux parties réaffirment un cessez-le-feu permanent et confirment leur engagement à libérer les prisonniers, conformément aux engagements déjà pris en septembre et octobre 2025.
Dans les deux semaines suivant la signature, plusieurs protocoles devront être finalisés, notamment sur l’accès humanitaire, les arrangements sécuritaires, le désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR), le retour des déplacés, la restauration de l’autorité de l’État, la relance économique et la justice transitionnelle.
Le texte insiste sur la nécessité de traiter les causes profondes des violences persistantes, dont la discrimination, la fragmentation communautaire et la gouvernance locale.
Il met également en avant l’unité nationale et la construction d’un cadre inclusif pour une paix durable.
Cette signature intervient alors que les combats se poursuivent dans l’est du pays, notamment dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, et dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.
Les deux camps s’accusent régulièrement de violer le cessez-le-feu conclu en juillet, malgré un front relativement stable depuis mars.










