Crédit Photo: Glody MURHABAZI / AFP
Le chef rebelle du mouvement du 23 Mars (M23), accusé d’être soutenu par le Rwanda et qui contrôle plusieurs localités de la province du Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo, a réitéré son appel à un "dialogue direct" avec le gouvernement qui n’a eu de cesse de refuser de dialoguer avec les rebelles.
Dans une interview diffusée, dans les médias sociaux, vendredi, le chef militaire de la rébellion, Sultani Makenga a estimé que le M23
"a fait sa part, s’est retiré de certaines localités en faveur des troupes des Etats d’Afrique de l’Est et donc attend le début du dialogue direct"
avec Kinshasa.
Cette demande est formulée par le mouvement depuis le début de ses offensives majeures en mars 2022.
Makenga assure que son mouvement ne se sent
"en aucun cas"
concerné par le processus de cantonnement et de désarmement acté lors du dernier sommet de l'EAC, le 31 mai.
Le président Félix Tshisekedi a qualifié, mardi, le M23 de
"pantin et supplétifs"
avec lequel
"le gouvernement ne peut pas dialoguer, ni négocier".
Tshisekedi a estimé que négocier avec le M23 est une stratégie du Rwanda pour
"ridiculiser"
la RDC.
Négocier serait, selon le chef d’Etat
"retomber dans les travers du passé, à savoir négocier avec des groupes armés qui, quelques temps plus tard, les uns intègrent l’armée, les autres reprennent les armes".
Malgré le déploiement de la force des pays d’Afrique de l’Est, le M23 ne s’est pas retiré de des positions.
Elle reproche à Kinshasa le non-respect des accords de paix conclus en 2013 après la défaite de la première rébellion du M23 avant de reprendre les armes 8 ans plus tard.
Le M23 n’a jamais confirmé son parrainage par le Rwanda malgré les rapports des Nations Unies, des ONGs et chancelleries occidentales.
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