Plus de 50 civils ont été tués les 2 et 7 avril dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) lors d’une série d’attaques attribuées à un groupe terroriste d’origine ougandaise, ont confirmé des sources officielles et onusiennes, samedi.
Les crimes ont été commis sur des civils en Ituri et dans le Nord-Kivu, deux provinces sous état de siège depuis près de deux ans avec notamment des officiers militaires et policiers à la tête des provinces, villes, territoires et communes.
La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a confirmé jeudi soir dans une note aux médias, la mort de plus de 30 civils lors des attaques des Forces démocratiques alliées (ADF) perpétrées dans la nuit du 2 au 3 avril à la frontière entre le territoire de Mambasa et celui d’Irumu en Ituri.
La société civile de l’Ituri avait avancé un bilan de 31 morts auprès d’Anadolu.
Vendredi en fin d’après-midi, 22 civils ont été tués à la machette dans une nouvelle attaque des rebelles ADF dans la localité de Musandaba situé au sud-ouest de la cité d’Oicha, au Nord-Kivu.
Le sigle ADF renvoie à une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni. Les forces démocratiques alliées se sont repliées depuis 1995 dans l'est congolais, où elles sont considérées comme le plus meurtrier de la centaine de groupes armés actifs. Le nombre de ses victimes se comptent par milliers. Certaines attaques de l’ADF sont revendiquées par Daech qui désigne le groupe comme sa branche en Afrique centrale.