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Resolute détient 80 % des parts de la mine de Syama, tandis que l’État malien en possède 20 %. La compagnie exploite également des sites au Sénégal et mène d’autres projets en Guinée.
La société minière australienne Resolute a annoncé avoir conclu un accord de 160 millions de dollars avec le gouvernement du Mali pour mettre fin à plusieurs litiges. Cet arrangement intervient après l’arrestation début novembre de son directeur général, Terence Holohan, et de deux autres cadres à Bamako.
Les responsables de Resolute s’étaient rendus dans la capitale malienne pour des négociations, mais ont été arrêtés et placés en garde à vue dans une affaire de faux présumés et d’atteinte aux biens publics, selon des sources judiciaires.
Depuis leur arrivée au pouvoir, les autorités maliennes, issues d’un coup d’État en 2020, ont renforcé les pressions sur les compagnies étrangères pour une redistribution équitable des revenus miniers.
Resolute, propriétaire de la mine d’or de Syama, a déclaré avoir accepté de payer 80 millions de dollars immédiatement et un autre versement équivalent
Cet accord, présenté à la bourse australienne, couvre divers contentieux, notamment liés aux impôts, droits de douane et comptes offshore.
La société collabore avec le gouvernement malien pour obtenir la libération de ses employés. Cependant, aucune date précise n’a été communiquée concernant leur remise en liberté.
Resolute détient 80 % des parts de la mine de Syama, tandis que l’État malien en possède 20 %. La compagnie exploite également des sites au Sénégal et mène d’autres projets en Guinée.
Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, tire une part significative de son budget et de ses exportations du métal précieux. Cependant, ce secteur est soumis à des tensions croissantes. En septembre, des cadres de Barrick Gold, une compagnie canadienne, avaient également été détenus avant de parvenir à un accord avec un versement de 81 millions de dollars.
La junte malienne, qui a fait de la souveraineté nationale et de la lutte contre la corruption des priorités, semble intensifier son contrôle sur les ressources naturelles du pays.
Cette pression accrue sur les compagnies étrangères coïncide avec un virage stratégique du Mali vers des partenaires comme la Russie, marquant un éloignement progressif des relations traditionnelles avec l’Occident.
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