Crédit Photo : MARCO LONGARI / AFP (Archive)
Un homme Wodaabe, le visage couvert de tatouages traditionnels, fait une pause au marché hebdomadaire de Bermo le 25 juin 2019.
L'UNICEF s'est émue mercredi d'une augmentation "alarmante" de 70% des violences graves contre les enfants au Burkina Faso, au Mali et au Niger, pays sahéliens en proie au terrorisme et aux abus d'une multitude d'acteurs armés.
"Au cours des trois derniers mois de 2023, le nombre des violations graves commises à l'encontre des enfants au Sahel central a augmenté de plus de 70% par rapport aux trois mois précédents"
, déclare dans un communiqué Gilles Fagninou, directeur de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
La plupart de ces violations consistent dans le recrutement forcé des enfants dans les groupes armés, l'exploitation à laquelle ils sont soumis, le meurtre et les mutilations, dit-il.
Cette
doit
"cesser pour que les enfants exercent leurs droits fondamentaux à la vie"
, dit-il.
Les trois pays sont pris dans la spirale des affrontements entre les groupes terroristes et les armées régulières et leurs supplétifs. Les populations civiles subissent les exactions des terroristes, des milices communautaires, des groupes crapuleux mais aussi des soldats. Le Mali est aussi le théâtre d'une insurrection séparatiste.
Les violences vont de pair avec une pauvreté extrême, une insécurité alimentaire aiguë et une crise politique profonde. Depuis 2020, des officiers ont pris le pouvoir par la force successivement dans les trois pays.
Un rapport en juin 2023 des Nations unies sur l'impact des conflits armés sur les enfants dans le monde faisait état de la mort en 2022 de 423 enfants imputables à des groupes affiliés à Daesh, à Al-Qaïda, mais aussi aux forces de sécurité principalement au Sahel. Le rapport pour 2023 est attendu fin juin.
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