L'émir adjoint de La Mecque, le prince Badr bin Sultan bin Abdulaziz accueillant le président syrien Bashar al-Assad à Jeddah à la veille du sommet de la Ligue arabe. Crédit Photo: SPA / AFP
Le chef de l'Etat algérien, président en exercice de la Ligue Arabe, Abdelmadjid Tebboune ne participera pas personnellement au 32e sommet de l'organisation panarabe, dont les travaux s'ouvriront, vendredi à Djeddah en Arabie Saoudite.
Invité officiellement par les autorités saoudiennes pour prendre part à ce rendez-vous, le président algérien a maintenu le suspens sur sa présence jusqu'à ce jeudi en début de soirée. Et c'est à travers un communiqué de la Présidence algérienne, rendu public vers 20h00 heure locale, que sa défection a été confirmée.
Le document a annoncé que
"le président Abdelmadjid Tebboune a chargé le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane pour le représenter lors de ce sommet".
Le communiqué de la Présidence algérienne n'a fourni aucune explication pour justifier cette décision.
Certains titres de la presse algérienne, plus particulièrement le journal électronique Tout sur l'Algérie (TSA) avait publié, durant la semaine dernière, plusieurs articles expliquan
t "pourquoi Abdelmadjid Tebboune n'ira pas en Arabie saoudite".
Selon ce site,
"la participation du président algérien à ce sommet était peu probable, en raison notamment de l’absence du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane au Sommet arabe d’Alger et des agissements peu amicaux de l’Arabie saoudite à l’égard de l’Algérie pendant la préparation du rendez-vous de Djeddah".
L’Algérie, a indiqué le même journal
, "n’a pas apprécié le fait que Riyad ne l’ait pas associée à la préparation du sommet de Djeddah alors qu’elle assurait la présidence du Conseil depuis le sommet d’Alger de novembre dernier".
"Lors de la préparation du sommet de Djeddah, l’Arabie saoudite a fait cavalier seul, préférant se consulter avec ses alliés proches sans prendre le risque d’inviter des pays qui pourraient lui faire un peu d’ombre dans ce qu’elle considère comme son pré-carré",
a soutenu ce média.
D'autres médias ont évoqué la
"colère d'Alger"
suite à la dernière rencontre, convoquée par l'Arabie saoudite pour autoriser la Syrie à reprendre son siège au sein de l'organisation panarabe, sans inviter l'Algérie.
Pour rappel, le retour de la Syrie à la Ligue arabe a été décidé le 7 mai dernier au Caire et le président syrien Bachar Al-Assad a été invité à prendre part au sommet.
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