Crédit Photo: Joris Bolomey / AFP
Au moins 46 personnes, principalement des femmes et des enfants, sont mortes de malnutrition au cours des deux derniers mois dans l’État du Kordofan-Sud, au Soudan, a annoncé samedi le Réseau des médecins soudanais, alors que la région en guerre est confrontée à une aggravation de la faim et des pénuries médicales.
L’organisation a indiqué que ses équipes avaient
"recensé 46 décès dus à la malnutrition en juillet et août, la plupart étant des femmes et des enfants".
Elle a ajouté que
"plus de 19 000 femmes enceintes et allaitantes ont un besoin urgent de compléments nutritionnels".
Le groupe a condamné l’utilisation de la famine comme arme de guerre, qualifiant cette pratique de
"crime contre l’humanité et de crime de guerre au regard du droit international",
tout en soulignant la situation humanitaire dramatique dans les villes de Kadugli et Dalanj.
Il a accusé les Forces de soutien rapide (FSR) d’imposer un siège aux civils, dénonçant
"le blocus et l’affamement continus"
et appelant à
"la levée immédiate du blocus ainsi qu’à l’ouverture de couloirs humanitaires sûrs pour permettre l’acheminement sans restriction de nourriture et de médicaments".
Le réseau a exhorté
"les autorités locales, régionales et internationales, l’Organisation mondiale de la santé et toutes les agences humanitaires concernées à intervenir d’urgence pour sauver la vie des femmes enceintes, des mères allaitantes et des enfants avant qu’il ne soit trop tard".
Les affrontements entre l’armée soudanaise et les FSR se sont intensifiés ces derniers mois dans les trois États du Kordofan.
La guerre, déclenchée en avril 2023, a fait plus de 20 000 morts et déplacé plus de 14 millions de personnes, selon l’ONU et les autorités locales. Des recherches indépendantes menées par des universités américaines estiment toutefois le bilan à environ 130 000 morts.
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