Les Nations unies (ONU), l’Union africaine (AU), la France, la Türkiye et le Tchad qui partage des longues frontières avec le Soudan, multiplient les appels au cessez-le-feu.
La communauté internationale n’est pas restée indifférente aux combats qui ont éclaté, samedi 15 avril, au Soudan, notamment Khartoum, entre les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) du Général Mohamed Hamdane Daglo dit "Hemedti", et l’armée, contrôlée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d’Etat du 25 octobre 2021.
Dans une déclaration à la presse samedi soir, Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a appelé les dirigeants des Forces de soutien rapide et des Forces armées soudanaises
"à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à engager un dialogue pour résoudre la crise actuelle"
.
Toute nouvelle escalade des combats aura un effet dévastateur sur les civils et aggravera encore la situation humanitaire déjà précaire dans le pays.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et Chef de la Mission intégrée d'assistance à la transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS), Volker Perthes, a également condamné fermement l'éruption des combats.
Perthes
"a contacté les deux parties pour leur demander une cessation immédiate des combats afin d'assurer la sécurité du peuple soudanais et d'épargner au pays de nouvelles violences"
, a précisé l’UNITAMS dans une déclaration à la presse.
Suivant de près l’évolution de cette situation, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé dans un communiqué, les différentes factions à
"arrêter la destruction du pays"
et une
Moussa Faki a exhorté
"les partis politiques et militaires à trouver une solution politique juste à la crise qui est née après le coup d'État du 25 octobre 2021 et ses conséquences désastreuses"
.
Le président en exercice de la Communauté économique de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), le président bissau-guinéen, Umaro Sissico Embalo, a quant-à lui indiqué sur sa page officielle Twitter qu’il était
"préoccupé par la montée de tension entre les forces armées et la situation de conflit au Soudan".
Le Général Embalo a, par ailleurs, appelé
"les factions rivales au calme et au dialogue avec une cessation des hostilités, au nom de la paix et de la cohésion du pays".
Le Tchad qui partage une frontière terrestre longue de 1360 kilomètres avec le Soudan, a indiqué dans un communiqué qu’il suivait
"avec une attention particulière la situation qui prévaut"
dans ce pays depuis la matinée du 15 avril.
"Soucieux de la paix et de la sécurité de ce pays frère et ami, le Tchad en appelle au calme, à la sérénité et à la cessation des hostilités et invite les belligérants au dialogue",
a souligné dans son communiqué, Aziz Mahamah Saleh, porte-parole du gouvernement tchadien.
En dehors des mesures prises pour sécuriser les Tchadiens résidents au Soudan, Ndjamena a annoncé qu’elle avait décidé
"de la fermeture de ses frontières avec le Soudan jusqu’à nouvel l’ordre".
Le 15 avril, des affrontements ont éclaté en matinée entre les Forces de soutien rapide (RSF) et les Forces armées soudanaises (SAF) dans de nombreux quartiers de la capitale Khartoum et d'autres zones en dehors de la capitale.
Ces combats ont continué de faire rage ce dimanche 16 avril, pour la deuxième journée consécutive à Khartoum, selon la presse locale qui, citant des médecins prodémocratie, a rapporté que 56 civils ont été tués tandis que des
de militaires et paramilitaires sont morts.
Toujours selon la presse, la tension était latente depuis des semaines sur fond de rivalité entre les deux généraux à l’origine du putsch d’octobre 2021, le général Mohammed Hamdan Daglo, dit "Hemetti", et Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, chef de l’armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat.
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