Une photo prise le 19 avril 2023 et obtenue par Médecins Sans Frontières (MSF) le 21 avril montre une salle bondée dans un hôpital d'El Fasher dans la région du Nord Darfour au Soudan, où de nombreuses personnes ont été blessées dans les combats en cours. Au Darfour, à quelque 800 kilomètres au sud-ouest de Khartoum, MSF a déclaré que la situation était "catastrophique" alors que les forces de deux généraux rivaux continuaient à se livrer à d'intenses combats de rue dans la capitale Khartoum, les deux parties belligérantes ignorant les appels à un cessez-le-feu.
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est "profondément préoccupé" par les informations faisant état d'une attaque de grande envergure menée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contre la ville d'El Fasher, capitale de l'État du Darfour du Nord au Soudan, a déclaré son porte-parole, samedi.
António Guterres
"appelle le lieutenant général Mohamed Hamdan “Hemedti” Dagalo à agir de manière responsable et à ordonner immédiatement l'arrêt de l'attaque des Forces de soutien rapide",
a déclaré Stéphane Dujarric dans un communiqué.
"Il est inadmissible que les parties en conflit aient ignoré à plusieurs reprises les appels à la cessation des hostilités. Toute nouvelle escalade risque également d'étendre le conflit à l'ensemble du Darfour, le long des lignes de démarcation intercommunautaires",
a-t-il ajouté.
Soulignant qu'un cessez-le-feu est
"non seulement nécessaire, mais un impératif urgent"
tant à El Fasher que dans toutes les autres zones de conflit au Soudan, le porte-parole a déclaré que la situation humanitaire dans cette région est
"déjà catastrophique"
avec des centaines de milliers de personnes en détresse.
Les parties ont des "obligations claires" en matière de protection des civils.
Les parties ont des
"obligations claires"
en matière de protection des civils.
Soulignant que les parties au conflit ont des obligations
"claires"
en vertu du droit international humanitaire en matière de protection des civils, il a déclaré que les attaques ne doivent pas être dirigées contre eux ou contre les infrastructures civiles et qu'il faut constamment veiller à les épargner.
António Guterres
"rappelle que son envoyé spécial, Ramtane Lamamra, poursuit ses efforts pour promouvoir la paix",
a déclaré Dujarric, ajoutant que le Secrétaire général de l'ONU est prêt à soutenir les
"efforts sincères"
pour mettre fin à la violence et progresser vers la paix.
"Les organisations humanitaires sont également prêtes à accroître rapidement leur aide à El Fasher et dans d'autres régions du Soudan où les besoins sont les plus pressants", a
-t-il ajouté.
Le Soudan est en proie à des combats entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté au pouvoir et les FSR, dirigées par son ancien vice-président Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti).
Au moins 12 260 personnes ont été tuées et plus de 33 000 ont été blessées dans le conflit qui a débuté en avril 2023, selon les données de l'ONU.
La crise humanitaire continue de s'aggraver, près de 6,8 millions de personnes ayant fui leur foyer pour se réfugier dans d'autres régions du Soudan ou dans les pays voisins.
Plusieurs accords de cessez-le-feu négociés par l'Arabie saoudite et les médiateurs américains n'ont pas réussi à mettre fin aux violences.
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