Les États-Unis ont procédé à l'évacuation du personnel de l'ambassade et de leurs familles de la capitale du Soudan, Khartoum, où les affrontements entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ont déjà fait des centaines de morts.
"Sur mes instructions, l'armée américaine a mené une opération visant à extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum",
a déclaré le président Joe Biden dans un communiqué publié dimanche.
La FSR ont confirmé dans un tweet avoir coordonné avec une mission militaire américaine composée de six avions
"l'évacuation des diplomates et de leurs familles ce dimanche matin".
Joe Biden a remercié les diplomates et les soldats américains pour leurs efforts au Soudan et a indiqué recevoir
"des rapports réguliers (...) sur leur travail en cours pour aider les Américains au Soudan, dans la mesure du possible".
Cette violence tragique au Soudan a déjà coûté la vie à des centaines de civils innocents. C'est inadmissible et cela doit cesser, a-t-il insisté.
Les parties belligérantes doivent mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, permettre un accès humanitaire sans entrave et respecter la volonté du peuple soudanais.
Dans un autre communiqué, le secrétaire d'État Antony Blinken a fait savoir que les États-Unis ont
"temporairement suspendu"
les activités de leur ambassade à Khartoum.
Les forces américaines ont
"évacué en toute sécurité l'ensemble du personnel américain et des personnes à leur charge sous notre responsabilité sécuritaire",
a-t-il déclaré.
"Suspendre les opérations dans l'une de nos ambassades est toujours une décision difficile, mais la sécurité de notre personnel est ma première responsabilité",
a-t-il poursuivi.
La décision a été prise
"en raison des risques graves et croissants en matière de sécurité",
selon le responsable américain.
"Les combats généralisés ont fait un grand nombre de morts et de blessés parmi les civils, endommagé des infrastructures essentielles et fait courir un risque inacceptable au personnel de notre ambassade",
a déploré Antony Blinken.
"Nous continuerons à aider les Américains au Soudan dans la planification de leur propre sécurité et nous fournirons des mises à jour régulières aux citoyens américains dans la région. Nous continuerons également à coordonner avec nos alliés et partenaires, ainsi qu'avec nos partenaires locaux, les efforts visant à assurer la sécurité de leur personnel."
Samedi, une trêve de 72 heures conclue par l'armée soudanaise et les FSR n'a pas été respectée, et des combats ont de nouveau éclaté à Khartoum et dans plusieurs autres régions, notamment dans les villes voisines de Bahri et d'Omdurman.
Antony Blinken a, par ailleurs, exhorté les deux parties à
"étendre et élargir de toute urgence le cessez-le-feu instauré à l'occasion de l'Aïd el-Fitr à une cessation durable des hostilités afin d'éviter que la nation soudanaise ne subisse d'autres préjudices".
"Nous rappelons aux deux belligérants les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, y compris les obligations liées à la protection des civils",
a rappelé le secrétaire d'État.
Les combats entre l'armée soudanaise et les FSR, qui en sont à leur deuxième semaine, ont fait plus de 400 morts et plus de 3 500 blessés, selon les chiffres des Nations unies.
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