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L’Organisation des Nations unies (ONU) s'est engagée à débloquer 3 millions de dollars US en faveur du Tchad pour l'aider à faire face à l'arrivée de milliers de réfugiés en provenance du Soudan, a annoncé la présidence tchadienne vendredi.
D’après N’Djamena, l’annonce a été faite jeudi lors d’une audience accordée par le président de la transition au Tchad, le Général Mahamat Idriss Deby, au Représentant Spécial du Secrétaire Général pour l’Afrique Centrale et Chef du Bureau Régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA) Abdou Abarry.
"Le Diplomate onusien a annoncé le déblocage par le système des Nations Unies d’un fonds de 3 millions de dollars pour une réponse humanitaire urgente"
, a rapporté vendredi, la présidence tchadienne.
Pas moins de 20 000 personnes de différentes nationalités ont quitté le Soudan et se sont réfugiés au Tchad depuis le début des hostilités au Soudan, le 15 avril, a indiqué jeudi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"La majorité de ceux qui sont arrivés au Tchad ont un besoin urgent d'aide humanitaire, à savoir de la nourriture, de l'eau et un abri adéquat"
, a expliqué Anne Kathrin Schaefer, cheffe de mission de l'OIM au Tchad, un pays qui partage une frontière longue de 1 400 km avec le Soudan.
"Alors que l'enregistrement des réfugiés est en cours par les acteurs humanitaires, y compris l'OIM, nous estimons qu'un nombre considérable de ceux qui arrivent du Soudan sont des Tchadiens ainsi que des ressortissants d'autres pays qui y vivaient et qui auront besoin d'une aide immédiate pour retourner dans leurs communautés d'origine et retrouver leurs familles"
, a-t-elle ajouté par voie de communiqué.
"La communauté internationale doit accroître son soutien financier de toute urgence pour nous aider à apporter une réponse rapide aux besoins croissants, en termes de soutien logistique et opérationnel, ainsi que de protection, de santé, de santé mentale et de soutien psychosocial",
ajoute la cheffe de mission de l'OIM au Tchad.
"Malheureusement, la saison des pluies approche à grands pas et compliquera l'accès à la zone frontalière, rendant encore plus difficile l'aide à ceux qui sont dans le besoin"
, a-t-elle déploré.
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