Le progressiste Pita Limjaorenrat a répété lundi qu'il tentait de convaincre de nouveaux soutiens, à deux jours de sa deuxième et ultime tentative pour devenir Premier ministre de la Thaïlande, après un premier échec lié à l'opposition des sénateurs fidèles à l'armée.
Le chef de file de Move Forward, vainqueur des élections législatives du 14 mai, conserve l'appui du bloc pro-démocratie de huit partis qui menaçait de s'effriter à la suite du vote perdu jeudi au Parlement.
Il y a plusieurs personnes qui ont raté le vote parce qu'occupées ailleurs. Il est possible qu'elles puissent voter.
Malgré l'appui de la majorité de la Chambre basse (environ 312 députés sur 500), Pita se heurte à la résistance de sénateurs nommés par l'armée qui jugent son programme trop radical vis-à-vis de la monarchie.
En cas de nouvel échec, il a promis samedi qu'il retirerait sa candidature au profit d'un nom issu des rangs de Pheu Thai, deuxième force au parlement et partenaire de la coalition.
Autres ombres au tableau, Pita est l'objet de poursuites judiciaires dans deux affaires distinctes, accusé d'irrégularités dans son dossier de candidat et de vouloir renverser la monarchie.
Move Forward et Pheu Thai ont joint leurs forces pour mettre fin à une quasi décennie de pouvoir des généraux, qui a vu les libertés fondamentales reculer et la croissance économique stagner.
Mais le système mis en place par les militaires remet en cause l'ampleur de l'alternance réclamée dans les urnes, et contraint les vainqueurs à un compromis autour des questions liées à la monarchie et à l'armée.
Quelques centaines de soutiens de Move Forward ont manifesté dimanche à Bangkok pour appeler les sénateurs à respecter le vote populaire.