Tunisie: Saïed pourvoit trois postes vacants de ministres, dont l'Economie

19:3824/01/2024, mercredi
AFP
Le président tunisien, Kaïs Saïed, participant au sommet de la Ligue arabe à Djeddah, le 19 mai 2023.
Crédit Photo : SPA / AFP (Archive)
Le président tunisien, Kaïs Saïed, participant au sommet de la Ligue arabe à Djeddah, le 19 mai 2023.

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a pourvu mercredi des postes ministériels vacants depuis des mois, dont celui de ministre de l'Economie, dans un contexte de difficultés économiques et financières accrues dans son pays, en proie aussi à des tensions politiques.

La nouvelle ministre de l'Economie et de la Planification, Feryel Ouerghi, est titulaire d'un doctorat et est l'auteure de publications sur les crises financières et les politiques de change. Elle remplace Samir Saïed, limogé en octobre 2023 sans que les raisons n'aient été divulguées.


Le président Kaïs Saïed a nommé également Fatma Thabet à la tête du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, en remplacement de Neila Gonji, limogée début mai 2023.


La Tunisie est engagée dans un partenariat avec l'Union européenne qui comprend un important volet énergétique.

Le nouveau ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhieb, est un ancien directeur général au sein de ce ministère. Il remplace Nasreddine Nsibi, démis de ses fonctions en février 2023.


Le président a aussi désigné trois secrétaires d'Etat, chargés notamment des PME (Petites et moyennes entreprises) et de la Transition énergétique.


L'économie tunisienne est à l'arrêt avec seulement 1,3% de croissance l'an passé et un taux de chômage d'environ 16%. Le pays est également secoué par des tensions politiques depuis le coup de force par lequel le président Saïed s'est octroyé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

En grave crise financière, Tunis avait conclu en octobre 2022 un accord avec le FMI pour un prêt de deux milliards de dollars mais les négociations se sont enlisées quand le président a rejeté les réformes préconisées par le Fonds monétaire international.


L'Etat tunisien met un point d'honneur à rembourser ses dettes (80% du PIB) mais manque de liquidités pour procurer à sa population suffisamment de produits de base, ce qui entraîne des pénuries récurrentes de farine, sucre ou riz.


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