
De nombreux tags racistes ont été découverts sur des habitations et bâtiments à Morieux, Planguenoual, Hillion et Saint-Alban, en France, le 1er novembre 2025.
Après quatre mois de dégradations dans le Sud-Gironde, en France, un homme de 28 ans a été jugé mercredi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des tags racistes et pro-Rassemblement national (RN) dans la commune de La Réole. L’individu avait déjà été identifié en septembre grâce à des caméras de vidéosurveillance et placé sous contrôle judiciaire, mais il a récidivé.
Arrivé en claquettes et doudoune, le prévenu a reconnu tous les faits, a rapporté Sud-Ouest, média régional français.
"J’avais le sentiment de ne pas être écouté suite aux signalements pour les déchets jetés par terre, les rodéos urbains et le trafic de drogue. Ça me permettait d’être entendu"
, aurait-il expliqué.
Le président d’audience, Ancelin Nouaille, l’a interrogé sur la dimension raciste de ses tags.
"Vu les termes d’aujourd’hui, oui. Mais je pense pas être raciste au milieu de mes amis de diverses origines. Je suis pour le vivre ensemble"
, a répondu le jeune homme.
"Vous êtes pour le vivre ensemble sauf pour les Arabes ?"
lui a demandé le magistrat, a rapporté Sud-Ouest.
"Ils font quand même beaucoup parler d’eux"
, a reconnu le prévenu, évoquant sa consommation assidue de médias d’opinion. Parmi ses inscriptions figuraient "Bardella 2027", "RN 2027",
"arabes dehors"
ou encore
"arabes pédophiles"
, a rapporté le média.
La procureure, Mathilde Boy, a dénoncé des propos
"nauséabonds"
, a précisé Sud-Ouest. Camille Estournes, adjointe au maire, a détaillé le coût pour la collectivité :
"Ce sont des délits particulièrement graves, à caractère raciste, haineux et répugnants. On ne peut pas passer le nettoyeur haute pression sur les murs anciens, il faut recourir à de l’aérogommage à environ 1 400 € par tag"
, a-t-elle expliqué, selon le média.
Coût de 13 000 €
Coût de 13 000 €
Me Jessica Lacombe, pour la défense, a souligné que le prévenu est isolé, ne travaille pas et vit chez sa mère, estimant qu’il est nuisible mais pas dangereux.
Le tribunal a condamné le jeune homme à six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et cent-quarante heures de travaux d’intérêt général.
Selon la mairie de La Réole, les tags ont été motivés par un sentiment de ne pas être entendu et par l’influence de médias d’opinion. Les dégradations, qui visaient bâtiments, véhicules et monuments historiques, ont coûté environ 13 000 € à la collectivité.
Le maire, Bruno Marty, a insisté sur la nécessité de mesures dissuasives pour prévenir toute récidive et rappelé que
"la Croix de Lorraine est un symbole de la Résistance, de la France libre et de l’unité face à l’oppression".
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