
Le ressortissant tunisien Hichem Miraoui/
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a requis la mise en examen de Christophe B., auteur présumé de l’assassinat de Hichem Miraoui, un coiffeur tunisien de 35 ans tué à Puget-sur-Argens. L’homme, connu pour ses positions racistes affichées publiquement, nie toute motivation raciste ou terroriste. Le PNAT le poursuit néanmoins pour assassinat terroriste à caractère raciste ou religieux. Le ministre tunisien de l’Intérieur a exprimé son mécontentement auprès de son homologue français, appelant à une meilleure protection des ressortissants tunisiens. Une marche blanche en hommage à la victime est prévue dimanche.
L'auteur présumé de l'attentat raciste ayant coûté la vie à Hichem Miraoui, ressortissant tunisien de 35 ans à Puget-sur-Argens
, "conteste toute motivation raciste"
, a indiqué jeudi le PNAT (Parquet national antiterroriste) dans un communiqué.
Selon la même source, l'homme
"reconnaît"
les faits mais nie également
"toute intention terroriste".
Malgré ces dénégations, le PNAT requiert sa mise en examen pour assassinat terroriste en raison de la religion, la race ou l’ethnie, ainsi que son placement en détention.
Christophe B., chaudronnier de 53 ans, avait pourtant assumé son idéologie raciste dans des vidéos publiées avant et après la tuerie. Il y glorifiait Jean-Marie Le Pen et appelait les Français à
"se réveiller"
contre
"les islamos", "les bicots"
, et à
"aller les chercher là où ils sont"
pour
"faire le ménage".
Sur son compte Facebook, consulté par Anadolu, plusieurs messages témoignent clairement de son orientation politique hostile aux étrangers. Il diffusait aussi des photos d’armes à feu.
L’avocat de la famille d’Hichem Miraoui, Mourad Battikh, a critiqué la réaction des autorités françaises, qualifiant leurs interventions de
"pompiers pyromanes qui viennent éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé"
. Il dénonce les discours politiques responsables selon lui d’un climat délétère en France.
"Ce crime est le fruit d’une atmosphère qui existe dans le pays depuis quelques mois, voire années, et qui se durcit chaque jour",
a-t-il déclaré. Il a rappelé que cet acte était
"tout sauf un fait divers"
, motivé par une idéologie profonde et préméditée.
De son côté, le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, s’est entretenu lundi soir avec son homologue français, Bruno Retailleau. Il a exprimé son
"profond mécontentement"
et demandé à la France d’adopter une
"approche proactive"
pour protéger la communauté tunisienne et prévenir de tels actes.
Pour rappel, le samedi 31 mai, Hichem Miraoui, coiffeur tunisien de 35 ans, a été abattu de cinq balles par son voisin, Christophe B., adepte du tir sportif. Un autre homme, de nationalité turque, a également été blessé.
Le suspect, qui avait pris la fuite, a été interpellé peu après grâce au signalement de sa compagne, qui a alerté les gendarmes.
Initialement confiée au parquet de Draguignan, l’enquête a été reprise dimanche soir par le PNAT. Elle est qualifiée d’
"assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion",
ainsi que d’
"association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes".
Une marche blanche en hommage à Hichem Miraoui est prévue ce dimanche à Puget-sur-Argens.
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