En raison du changement climatique, 30 % de la population mondiale connaît une hausse inquiétante des températures nocturnes, dépassant les 25°C, selon une étude de Climate Central.
Le changement climatique réchauffe les températures de la planète le jour, mais aussi la nuit. Selon une analyse scientifique parue jeudi, le nombre de nuits dépassant 25°C a déjà considérablement augmenté pour environ un tiers de la population mondiale, ce qui n'est pas sans conséquences pour la santé.
L'étude menée par Climate Central, un groupe indépendant de scientifiques et de spécialistes de la communication sur le climat, a comparé la moyenne annuelle des nuits chaudes entre 2014 et 2023 avec un monde hypothétique sans changement climatique d'origine humaine.
Cette étude se base sur une méthodologie évaluée par des pairs et utilise des modèles intégrant des données historiques, bien que celles-ci soient parfois hétérogènes ou incomplètes dans certains pays. Les chercheurs ont donc opté pour un scénario alternatif où seule la quantité de carbone dans l'atmosphère a changé.
Trinité-et-Tobago, dans les Caraïbes, a connu l'augmentation moyenne la plus importante de tous les pays, avec 47 nuits supplémentaires par an au-dessus de 25°C. La ville indienne de Bombay a subi deux mois supplémentaires de nuits chaudes.
Plusieurs recherches ont montré que des températures nocturnes supérieures à 25°C détériorent la qualité et la durée du sommeil, qui est vital pour le bon fonctionnement humain. Elles augmentent aussi les risques d'accident vasculaire cérébral, de troubles cardiovasculaires et de mortalité, notamment chez les personnes âgées et celles à faible revenu.