
Le principal producteur britannique de bioéthanol, Vivergo, a lancé un avertissement jeudi : son usine du Yorkshire pourrait fermer, faute de soutien gouvernemental.
La société se dit victime collatérale de l’accord commercial récemment conclu entre Londres et Washington, qui favorise les importations d’éthanol en provenance des États-Unis.
Pour les producteurs locaux déjà fragilisés par la concurrence internationale, cet accord a considérablement détérioré la situation, selon un communiqué d’Associated British Foods (ABF), maison mère de Vivergo. L’usine du nord de l’Angleterre emploie 160 personnes.
Une éventuelle fermeture aurait des répercussions importantes sur le secteur agricole régional, Vivergo s’approvisionnant chaque année en plus d’un million de tonnes de blé auprès d’exploitations locales, selon les informations publiées sur le site internet de l’entreprise. Ce blé sert à produire du bioéthanol, un alcool végétal utilisé notamment dans les carburants automobiles.
Risque systémique pour l’industrie nationale
Malgré l’incertitude autour de Vivergo, les actionnaires d’ABF – également maison mère de la chaîne de vêtements Primark – sont restés sereins : le titre progressait de plus de 1 % jeudi matin à la Bourse de Londres.