Le Fonds mondial pour la nature (WWF) va attaquer en justice l'État norvégien, accusé de réaliser des études d'impact insuffisantes avant l'ouverture de ses fonds sous-marins à l'extraction minière, a annoncé sa branche norvégienne jeudi.
Arguant de l'importance de ne pas dépendre d'États tels que la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition verte, la Norvège pourrait devenir l'un des premiers pays au monde à autoriser l'exploitation minière des fonds sous-marins.
Plusieurs pays, dont la France et le Royaume-Uni, de nombreux scientifiques et de grandes entreprises se sont prononcés en faveur d'un moratoire sur l'extraction minière sous-marine.
Oslo affirme pour sa part que la prospection envisagée vise à recueillir les connaissances nécessaires pour déterminer si l'exploitation minière sous-marine peut avoir lieu sans causer d'impacts graves sur l'environnement. À défaut, celle-ci ne serait pas autorisée.
Le ministère a annoncé le 12 avril l'ouverture à l'exploration d'une zone en mer de Norvège et en mer du Groenland --de la taille du Royaume-Uni, selon le WWF--, avec pour objectif d'attribuer les premiers permis au premier semestre 2025.
Certains de ces minéraux entrent dans la composition de batteries, de turbines d'éoliennes, d'ordinateurs et d'autres téléphones portables.
La date d'un procès n'est pas encore connue.