
Le Doliprane, médicament phare des foyers français à base de paracétamol, est désormais officiellement contrôlé par un fonds d’investissement américain.
Le groupe Sanofi a confirmé mercredi après-midi, peu avant son assemblée générale à Paris, la finalisation de la cession de 50 % de sa filiale Opella au fonds Clayton Dubilier & Rice (CD&R).
Une opération stratégique mais controversée
Le gouvernement français, face aux craintes de perte de souveraineté sanitaire et d’impacts sur l’emploi, a exigé l’entrée au capital de la banque publique d’investissement Bpifrance, qui détiendra 1,8 % de l’entreprise. Cette présence symbolique vise à maintenir un droit de regard sur les orientations stratégiques d’Opella.
Réactions politiques et mobilisation sociale
L’annonce de cette vente, effectuée à l’automne 2024, avait provoqué une levée de boucliers politiques, tous bords confondus, demandant à l’exécutif de bloquer l’opération. Plusieurs grèves ont été menées par les salariés de la filiale, inquiets pour l’avenir des 13 sites de production, dont plusieurs sont situés en France.
Un poids lourd du médicament grand public
L’entreprise Opella, désormais sous pavillon américain, compte 11.000 salariés et est active dans 100 pays. Cette transaction a permis à Sanofi de recevoir un montant net de 10 milliards d’euros en numéraire, selon son communiqué.
Un recentrage sur les traitements innovants
Sanofi justifie cette cession par une volonté de recentrage sur les médicaments innovants et les vaccins à haute valeur ajoutée, domaine dans lequel le groupe pharmaceutique entend renforcer ses investissements à l’échelle mondiale.