Le parquet de Paris a indiqué mardi à l'AFP avoir ouvert le 10 janvier sept enquêtes à la suite de signalements de députés qui soupçonnent des présidents de fédérations sportives d'avoir livré de faux témoignages devant une commission d'enquête parlementaire.
Selon une source proche du dossier, sont visés les patrons de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) et des fédérations de foot, des sports de glace, d'équitation, de judo, de tennis et de kickboxing.
Les signalements émanent d'élus ayant siégé au sein de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, qui a mené pendant plusieurs mois une série d'auditions sur les défaillances des fédérations sportives et sur leurs réponses apportées aux violences sexistes et sexuelles, sur la lutte contre le racisme ou leur gestion financière.
Sabrina Sebaihi, rapporteure écologiste de la commission parlementaire, avait également indiqué avoir émis un septième signalement visant Nadir Allouache, président de la Fédération française de kickboxing, muay thaï et disciplines associées (FFKMDA).
Elle doit présenter le rapport de la commission d'enquête le 23 janvier.
Gilles Moretton, président de la Fédération française de tennis (FFT), est notamment visé pour plusieurs de ses déclarations au sujet d'éléments financiers.
Il s'agit de Serge Lecomte, président de la Fédération française d'équitation (FFE), Gwenaëlle Noury, présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Jean-Luc Rougé, ex-patron de la Fédération française de judo et disciplines associées (FFJDA) et actuel secrétaire général de la Fédération internationale de judo, Jean Lapeyre, directeur juridique de la Fédération française de football (FFF) et Fabien Canu, directeur général de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep).