
Le sacre historique du PSG en Ligue des champions a été entaché par deux morts à Dax et Paris, et par de violents incidents dans plusieurs villes de France, suscitant une vive polémique sur la gestion sécuritaire. Malgré un dispositif renforcé, les heurts ont fait des centaines de blessés et conduit à plus de 650 interpellations. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, mis en cause par le RN et LFI, a dénoncé une "fabrique de barbares" et affirmé que les violences ne resteront pas impunies.
La victoire du Paris Saint-Germain contre l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions, samedi à Munich, a viré au drame. Deux décès en France, à Dax et à Paris, ont assombri les festivités. À cela s'ajoutent des violences urbaines, une intense polémique politique et des centaines d’interpellations.
À Dax (Landes), un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé lors d’un rassemblement célébrant la victoire. Les circonstances exactes du drame restent à éclaircir. À Paris, un jeune employé du chef Jean Imbert, percuté à scooter par une voiture, a succombé à ses blessures. Le conducteur, d'abord placé en garde à vue, a été relâché. Une enquête est en cours.
La vidéosurveillance a révélé que le scooter roulait à vive allure. Le parquet a ordonné une expertise en accidentologie.
Le gouvernement ciblé par les critiques
Nuits de chaos à travers la France
Des incidents ont éclaté dans plusieurs villes. À Grenoble, une voiture a percuté une foule, blessant quatre membres d’une même famille, dont deux grièvement. À Coutances (Manche), un policier a été blessé à l’œil par un pétard et placé en coma artificiel.
À Paris et en région parisienne, malgré le déploiement de 5.400 policiers et gendarmes, des scènes de violence ont été observées : pillages, vitrines brisées, mobilier urbain détruit, incendies de vélos et de voitures. Porte de Saint-Cloud, deux véhicules ont été incendiés. Des supporters munis de fumigènes sont brièvement descendus sur le périphérique.
Côté mineurs, 14 jeunes ont été placés en garde à vue à Paris. Deux gardes à vue ont été prolongées, dix mineurs seront présentés à la justice, et deux cas ont été classés sans suite.
La nuit du dimanche au lundi a été marquée par 79 interpellations à Paris, selon le préfet de police Laurent Nuñez. Des groupes hostiles, non affiliés aux supporters, ont bloqué le périphérique avec des barrières et des Vélib’, et dégradé des commerces sur les Champs-Élysées. Un véhicule a été incendié porte de Saint-Cloud, où 46 arrestations ont été réalisées.
Ces débordements s’ajoutent aux 563 interpellations de la nuit précédente, malgré la mobilisation de plus de 5.000 forces de l’ordre. La fête a été assombrie par deux morts à Dax et à Paris, en marge des festivités.