PSG sacré en Ligue des champions: deux morts et 652 interpellations

La rédaction avec
12:562/06/2025, Pazartesi
AFP
Des bus de la gendarmerie sont stationnés en travers de la route avant le passage du bus du Paris Saint-Germain sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, le 1er juin 2025, au lendemain de la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions 2025 contre l’Inter Milan à Munich.
Crédit Photo : Guillaume SOUVANT / AFP
Des bus de la gendarmerie sont stationnés en travers de la route avant le passage du bus du Paris Saint-Germain sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, le 1er juin 2025, au lendemain de la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions 2025 contre l’Inter Milan à Munich.

Le sacre historique du PSG en Ligue des champions a été entaché par deux morts à Dax et Paris, et par de violents incidents dans plusieurs villes de France, suscitant une vive polémique sur la gestion sécuritaire. Malgré un dispositif renforcé, les heurts ont fait des centaines de blessés et conduit à plus de 650 interpellations. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, mis en cause par le RN et LFI, a dénoncé une "fabrique de barbares" et affirmé que les violences ne resteront pas impunies.

La victoire du Paris Saint-Germain contre l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions, samedi à Munich, a viré au drame. Deux décès en France, à Dax et à Paris, ont assombri les festivités. À cela s'ajoutent des violences urbaines, une intense polémique politique et des centaines d’interpellations.


À Dax (Landes), un adolescent de 17 ans a été mortellement poignardé lors d’un rassemblement célébrant la victoire. Les circonstances exactes du drame restent à éclaircir. À Paris, un jeune employé du chef Jean Imbert, percuté à scooter par une voiture, a succombé à ses blessures. Le conducteur, d'abord placé en garde à vue, a été relâché. Une enquête est en cours.


La vidéosurveillance a révélé que le scooter roulait à vive allure. Le parquet a ordonné une expertise en accidentologie.


Le gouvernement ciblé par les critiques


Le Rassemblement national a dénoncé un
"fiasco"
sécuritaire. La France insoumise a réclamé que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau,
"rende des comptes"
. Lors d’un point presse, ce dernier a riposté avec virulence, accusant le RN de
"tromper les Français"
et LFI
"d’encourager la violence".

Le ministre a défendu le dispositif mis en place, affirmant qu’il était
"à la hauteur".
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pour sa part reconnu qu’il n’était
"ni une réussite, ni un échec".

Le président Emmanuel Macron a qualifié les violences d’
"inacceptables"
. Il a promis des sanctions:
"Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables".

Nuits de chaos à travers la France


Des incidents ont éclaté dans plusieurs villes. À Grenoble, une voiture a percuté une foule, blessant quatre membres d’une même famille, dont deux grièvement. À Coutances (Manche), un policier a été blessé à l’œil par un pétard et placé en coma artificiel.


À Paris et en région parisienne, malgré le déploiement de 5.400 policiers et gendarmes, des scènes de violence ont été observées : pillages, vitrines brisées, mobilier urbain détruit, incendies de vélos et de voitures. Porte de Saint-Cloud, deux véhicules ont été incendiés. Des supporters munis de fumigènes sont brièvement descendus sur le périphérique.


Dans la nuit de samedi à dimanche, le ministère de l’Intérieur a recensé 692 incendies, dont 264 véhicules brûlés. Au total, 563 personnes ont été interpellées, dont 491 à Paris, conduisant à 307 gardes à vue. Dimanche soir, 202 majeurs étaient en garde à vue à Paris. La moitié ont vu leur garde à vue prolongée, tandis que 45 font face à des suites judiciaires.

Côté mineurs, 14 jeunes ont été placés en garde à vue à Paris. Deux gardes à vue ont été prolongées, dix mineurs seront présentés à la justice, et deux cas ont été classés sans suite.


Au total, 22 policiers ont été blessés, dont 18 à Paris, ainsi que 7 pompiers et 192 manifestants.

La nuit du dimanche au lundi a été marquée par 79 interpellations à Paris, selon le préfet de police Laurent Nuñez. Des groupes hostiles, non affiliés aux supporters, ont bloqué le périphérique avec des barrières et des Vélib’, et dégradé des commerces sur les Champs-Élysées. Un véhicule a été incendié porte de Saint-Cloud, où 46 arrestations ont été réalisées.


Ces débordements s’ajoutent aux 563 interpellations de la nuit précédente, malgré la mobilisation de plus de 5.000 forces de l’ordre. La fête a été assombrie par deux morts à Dax et à Paris, en marge des festivités.


Une parade sous haute surveillance


Le PSG a célébré son sacre lors d'une parade sur les Champs-Élysées, avec un bus impérial remontant l’avenue devant une jauge limitée à 110.000 personnes. Trois box ont été installés pour canaliser la foule. Le préfet de police a évoqué un dispositif
"de très, très haut niveau
", incluant fouilles et palpations systématiques.

Malgré ce dispositif renforcé,
10 nouvelles interpellations
ont eu lieu en marge de la parade:
neuf
sur les Champs-Élysées et
une
avenue de la Porte de Saint-Cloud, près du Parc des Princes.

Retailleau dénonce une "fabrique de barbares"


Laurent Nuñez a pointé la présence de
"plusieurs milliers de personnes venues pour piller et commettre des exactions".
Bruno Retailleau a dénoncé une
"fabrique de barbares"
alimentée, selon lui, par
"une société qui a déconstruit les cadres communs pendant des décennies".

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