Google a annoncé jeudi le lancement de Bard, son outil d'intelligence artificielle concurrent à ChatGPT, dans une cinquantaine de nouveaux pays dont l'Union européenne et le Brésil, jusqu'ici évités pour des raisons de réglementation.
Le lancement retardé de Bard dans l'UE avait été interprété comme une précaution de Google face à la volonté de Bruxelles de réguler les algorithmes d'intelligence artificielle, qui suscitent de nombreuses craintes en matière de vie privée, de désinformation ou de respect de la propriété intellectuelle.
Au Brésil, Alphabet (la société mère de Google) avait lancé au printemps une campagne de communication contre un projet de régulation des contenus sur internet.
Il pourra également énoncer ses réponses à l'oral, adapter le style de ses réponses dans un langage professionnel ou informel, ou extraire des informations à partir d'une image.
Enfin, il sera possible de poursuivre d'anciennes conversations avec l'intelligence artificielle, une fonctionnalité déjà disponible sur ChatGPT.
Les robots conversationnels, présentés comme une alternative à la recherche en ligne traditionnelle, ont connu un succès fulgurant depuis la sortie de ChatGPT en novembre 2022. Celui-ci est même intégré au moteur de recherche Bing et à d'autres outils du géant américain Microsoft, qui finance la start-up californienne.
Pour rester dans la course, Google a dû accélérer ses propres annonces dans l'IA. Son patron Sundar Pichai a annoncé en mai des nouvelles fonctionnalités pour le moteur de recherche et pour la suite de services en ligne (Maps, Gmail, Docs), permettant aux utilisateurs d'échanger directement avec le modèle de langage de la firme, baptisé PaLM 2.
Les deux concurrents rivalisent à coup d'annonces dans un but affiché: que leurs plateformes dotées de l'IA générative deviennent les assistants personnels privilégiés des utilisateurs.