
Un rapport officiel affirme que le Royaume-Uni est devenu le pays où le nucléaire coûte le plus cher à construire et appelle à une réforme profonde de la régulation.
Un examen commandé par le gouvernement a conclu que le Royaume-Uni est désormais le pays le plus cher au monde pour construire des centrales nucléaires, appelant à des réformes majeures pour simplifier la régulation et réduire les coûts.
La Nuclear Regulatory Taskforce, créée par le Premier ministre Sir Keir Starmer, affirme dans un rapport publié dimanche que le système actuel est grevé par des règles
"trop complexe"
et fragmentées, provoquant des retards et faisant exploser les dépenses. L’organisme recommande la création d’une autorité unique chargée de coordonner les décisions et d’opérer un
"radical réinitialisé"
des procédures existantes.
Selon le rapport, simplifier les processus réglementaires et aligner les normes de risque du Royaume-Uni sur celles appliquées à l’international pourrait permettre d’économiser
"des dizaines de milliards de livres"
tout en relançant un secteur en déclin.
Le pays poursuit une nouvelle génération de projets nucléaires pour garantir ses approvisionnements à long terme et atteindre ses objectifs de neutralité carbone. La centrale de Hinkley Point C, dans le Somerset, devrait entrer en service au début des années 2030, suivie plus tard dans la décennie par le projet Sizewell C. Le gouvernement soutient également les petits réacteurs modulaires, jugés plus rapides et flexibles à déployer.
John Fingleton, président de la taskforce, explique que les recommandations visent à maintenir des normes de sécurité élevées tout en accélérant et en réduisant les coûts des projets. Il met en garde contre le risque pour le Royaume-Uni de rester à la traîne face aux pays engagés dans une
"renaissance nucléaire"
. Il a déclaré:
Nos solutions sont radicales, mais nécessaires. En simplifiant la réglementation, nous pouvons maintenir ou améliorer les normes de sécurité tout en fournissant enfin une capacité nucléaire sûre, rapide et abordable.
Le ministre de l’Énergie, Ed Miliband, a salué les conclusions, affirmant que le gouvernement reste déterminé à inaugurer un
"nouvel âge d'or du nucléairer"
afin de renforcer la sécurité énergétique. Il a ajouté:
Un élément crucial de cette stratégie consiste à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour promouvoir le nucléaire de manière sûre et abordable.
Ce rapport intervient alors que l’intérêt mondial pour le nucléaire est en plein renouveau. La France prévoit de construire au moins six nouveaux réacteurs, la Chine en développe près de 30, et le Japon a relancé son programme après une pause de dix ans. Le Royaume-Uni, comme 30 autres nations, s’est engagé à tripler ses capacités d’ici 2050.
L’énergie nucléaire représentait environ 15% de l’électricité britannique en 2024, mais la plupart des réacteurs existants doivent fermer d’ici 2030, accentuant la pression sur le gouvernement pour accélérer les nouvelles constructions.
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