Le gouvernement néerlandais lance une évaluation de l’impact des plateformes numériques sur les droits des enfants, après des inquiétudes liées à la protection des mineurs
Le gouvernement néerlandais a annoncé lundi qu’il allait évaluer les risques liés à la sécurité et à la protection des enfants sur la plateforme de jeux en ligne Roblox, à la suite de contrôles similaires menés sur Instagram, Snapchat et TikTok, selon la chaîne publique NOS.
"L’apprentissage en ligne, la détente et les interactions sociales sont très bénéfiques pour les enfants, mais il existe aussi un revers : le harcèlement, les images choquantes, les contacts non désirés et les problèmes de santé dus à un temps d’écran excessif"
, a déclaré Eddie van Marum, secrétaire d’État sortante au ministère de l’Intérieur et des Relations du Royaume.
Le ministère effectuera une évaluation de l’impact sur les droits de l’enfant (Children’s Rights Impact Assessment), une méthode visant à mesurer les effets des plateformes numériques sur les droits et le bien-être des mineurs.
La plateforme Roblox fait l’objet d’une surveillance accrue à l’international. Aux États-Unis, des parents et des autorités ont engagé des poursuites judiciaires contre l’entreprise, l’accusant de ne pas avoir suffisamment protégé les mineurs contre les abus sexuels et l’extorsion en ligne.
Bien que Roblox ait introduit de nouvelles mesures, notamment la vérification faciale de l’âge et un renforcement du contrôle parental, des experts estiment que ces dispositifs restent faciles à contourner. Les enfants peuvent renseigner une fausse date de naissance ou utiliser le scan facial d’autrui pour accéder à des fonctionnalités restreintes.
Un porte-parole de Roblox a assuré que la société applique des règles strictes sur le comportement et les contenus des utilisateurs:
"Si nous constatons une violation, nous envoyons un avertissement, suspendons le compte ou le supprimons complètement"
, a-t-il précisé. Les utilisateurs peuvent également signaler directement les abus sur la plateforme.
Eddie van Marum a insisté sur la responsabilité partagée entre les plateformes et les familles:
"Les fournisseurs de services en ligne doivent protéger les enfants, et nous devons aider ces derniers et leurs parents à utiliser ces outils de manière responsable"
, a-t-elle ajouté.
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