
L'organisation Youth for Health and Development of Africa (YOHEDA) observe, mesure et accompagne les Camerounais à travers son Observatoire de Santé Mentale en Période Électorale (OSMEC). Aujourd’hui, alors que l’élection est passée, l’attention se porte sur les effets de cette période sur le bien-être psychologique des citoyens. Une étude qui couvre l’ensemble du cycle électoral, permettant de comprendre comment la tension, les discours et les débats ont influencé le comportements de la population.
Dans un bureau discret de Yaoundé, le docteur Tchuenkam Mokeladje Andréa Finesse, secrétaire exécutive de YOHEDA, passe en revue les premiers résultats de son enquête nationale:
"Nous commençons à analyser les réponses reçues au questionnaire"
, explique-t-elle.
"On y observe déjà des signes de stress, de désinformation et de fatigue émotionnelle. Ce n'est pas une vue de l’ esprit. La période électorale a bel et bien un impact sur la qualité de vie des Camerounais."
L’objectif de cette étude est clair, comprendre comment les débats politiques, souvent passionnés, influencent l’équilibre mental des populations ; et sur les réseaux sociaux, les échanges virent parfois à la confrontation.
Avec les discours de haine, les propos tribalistes et les attaques personnelles, les tensions montent sans cesse:
"On ne parle pas de santé sans santé mentale"
, rappelle le docteur Tchuenkam.
"Les injures, la désinformation, les affrontements verbaux affectent profondément les gens. Nous devons sensibiliser les populations à se protéger de cette violence symbolique"
.
L'Observatoire multiplie ainsi les campagnes de prévention et de formation, notamment auprès des jeunes et des journalistes, pour encourager un débat plus apaisé.
Derrière cette initiative, un seul plaidoyer, celui de faire reconnaître la santé mentale comme un enjeu public, y compris en période électorale car, dit-elle :
"Les données que nous recueillons serviront à interpeller les autorités". "Nous voulons qu'on prenne en compte le bien-être psychologique des populations quand les tensions politiques s'intensifient"
, poursuit la responsable.
YOHEDA espère ainsi que les résultats de cette étude permettront d'inscrire durablement la santé mentale dans les politiques publiques. Car, pour ses membres, la démocratie ne se construit pas seulement dans les urnes, mais aussi dans la paix intérieure du peuple.
Par
Franck Péraise Mballa
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