Culture béninoise: La récade, un symbole de la royauté !

La rédaction
10:419/11/2023, Perşembe
MAJ: 9/11/2023, Perşembe
Yeni Şafak

Dans l’ancien royaume du Dahomey et ce jusqu’à aujourd’hui, le bâton de commandement du roi reste et demeure la récade. Il n’y a pas de roi au Bénin sans récade.

De son nom originel "MAKPO", les récades des anciens rois volés, pillés ou vendus à des collectionneurs occidentaux reviennent peu à peu au bercail.


Elles sont exposées dans un musée privé dénommé : Petit musée de la récade.


Un vrai souverain de l’ex Dahomey à l’image du Roi d’Allada avec son Makpo argenté, ne peut sortir sans son bâton de commandement. C’est l’un des symboles d’autorité du souverain de l’ancien royaume du Dahomey. La récade est façonnée sous multiformes.

Pour certains chefs de collectivités, le petit musée de la récade ouvert depuis quelques années par des collectionneurs occidentaux est l’expression du retour des esprits des grands rois du Dahomey.


"Le temps est venu. Nos aïeux ne sont pas morts. Ils sont toujours vivants. C’est pourquoi ils ont œuvré et qu’eux-mêmes ont décidé de nous rendre ce qu’ils ont emporté"
, susurre Dah Atchomanzeavohou Tchanhoun, un chef de collectivité dans la ville d’Abomey.

Plus qu’un objet


Dans l’ancien temps, les récades étaient aussi confiées aux émissaires du roi pour attester de l’authenticité du message. Ce n’est donc pas surprenant de voir des femmes et hommes proches du roi se balader avec une récade. Ils sont certainement en mission. Malheureusement, la nouvelle génération ne s’intéresse guère à ce patrimoine mémoriel.


"Quand ils vont découvrir ces œuvres d’étape qu’ils n’ont jamais vue, moi je pense ils se prendront plus au sérieux en matière de la culture et en matière surtout du patrimoine en général. Ça va faire un déclic en eux
", espère Gabin Djimassè, expert en patrimoine du Royaume de Dahomey.

Le petit musée de la récade n’est pas très visité par les jeunes béninois. Ce manque d’intérêt a peut-être une explication selon le Directeur de cabinet du ministre béninois de la culture, Eric Totah:


Je crois qu'il y a un travail de documentation à faire.

Documenter de pareils chefs-d’œuvre est un autre travail que seuls les spécialistes peuvent faire. En renseignant davantage ces patrimoines mémoriels, cela pourra attirer la jeunesse.


Par
Romuald Vissoh

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